La Ville de Montréal a conclu une entente de principe avec le syndicat qui représente ses cols bleus, réduisant de façon importante le risque d’une grève en pleine saison du déneigement.

L’hôtel de ville et le syndicat en ont fait l’annonce simultanément, lundi après-midi.

« Je me réjouis grandement de cette entente de principe qui permet de conjuguer le respect de la capacité de payer des contribuables montréalais avec la nécessité de reconnaître le travail et le dévouement des cols bleus, qui consacrent leur carrière au service public », a déclaré la mairesse Valérie Plante par communiqué.

« C’est une excellente nouvelle à quelques jours des Fêtes », s’est réjoui Luc Bisson, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, lui aussi dans une déclaration écrite.

Nous sommes fiers qu’une paix industrielle soit assurée pour les Montréalais et Montréalaises jusqu’à la fin de 2024 avec cette entente d’une durée de sept ans.

Luc Bisson, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, dans une déclaration écrite

Les deux parties refusent de s’exprimer davantage avant que les syndiqués votent sur l’entente de principe, afin d’éviter les dérapages qui pourraient la mettre en danger. On ne sait donc pas ce que contient l’entente de principe et à combien s’élèvent les hausses salariales proposées aux cols bleus.

Mandat de grève

À la mi-novembre, les cols bleus avaient accordé à leur bureau syndical un mandat pour exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Les syndiqués avaient voté à 97 % en faveur de cette escalade.

Au début de décembre, les cols bleus avaient même annoncé l’envoi d’un préavis de grève pour le milieu du mois, afin de « mettre un peu de pression pour faire avancer les choses ».

Les négociations avec la Ville ont été difficiles : elles ont nécessité quelque 70 jours de négociation et l’intervention d’un médiateur, a indiqué la Ville dans son communiqué. « Nous avons trouvé une issue satisfaisante pour les deux parties », a indiqué Benoit Dorais, président du comité exécutif de Valérie Plante. « Nous avons maintenu une approche d’ouverture et d’échange avec les partenaires syndicaux, sans qu’il n’y ait eu d’impacts sur les services offerts aux Montréalaises et aux Montréalais. »

Les membres du syndicat pourront s’exprimer sur l’entente de principe lors d’une assemblée générale. L’organisation promet de la tenir le plus rapidement possible, dans le respect des mesures sanitaires.

La dernière convention collective en date était arrivée à échéance fin 2017. La même année, le syndicat avait été mis sous tutelle par sa centrale, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), à cause des problèmes internes qui le gangrénaient et y créaient un climat délétère.

La Ville de Montréal emploie quelque 6000 cols bleus syndiqués.