L'administrateur provisoire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Martin Prud'homme, devra présenter son plan pour redresser le corps policier aux élus montréalais lors d'une rencontre publique.

L'opposition à l'hôtel de ville a demandé jeudi que Martin Prud'homme, nommé mercredi à la tête du SPVM pour un an, soit entendu par les élus montréalais lors de la séance du conseil municipal de lundi afin de rassurer les Montréalais. La responsable de la sécurité publique au comité exécutif de Montréal, Nathalie Goulet, a indiqué que l'administration Plante lui laisserait le temps de s'installer dans ses fonctions avant de le convoquer.

Mais oui, l'administrateur provisoire devra présenter son plan de redressement aux élus. Et ce, publiquement.

« Lorsque l'administrateur provisoire aura élaboré son propre plan pour régler les problèmes de gouvernance et rétablir la confiance, il aura la chance de venir le présenter devant la Commission de la sécurité publique, lors d'une séance ouverte et transparente », dit Nathalie Goulet, responsable de la sécurité au comité exécutif, dans un message envoyé à La Presse.

La date de cette séance publique de la Commission de la sécurité publique n'a pas encore été déterminée.

Nathalie Goulet répondait ainsi au chef de l'opposition par intérim, Lionel Perez, qui a fait une sortie publique jeudi pour réclamer de pouvoir entendre Martin Prud'homme dès la prochaine séance du conseil. L'élu estime que la confiance des Montréalais envers le SPVM a été ébranlée par ce nouvel épisode.

« LE SPVM EST EN CRISE »

Le conseil municipal peut en effet suspendre ses travaux ordinaires pour traiter plus longuement certains dossiers. Lionel Perez voulait en profiter pour questionner le nouvel administrateur provisoire sur les orientations qu'il entend prendre pour redresser la situation au SPVM. L'opposition a également accusé la mairesse Valérie Plante d'avoir manqué de leadership en ne proposant pas elle-même d'entendre M. Prud'homme avant de s'envoler pour Paris.

Après avoir réagi de façon posée jeudi, Lionel Perez n'a pas hésité à dire que « le SPVM est en crise ». Il a aussi soutenu que le corps policier avait été placé dans une « quasi-tutelle » avec la nomination du directeur général de la Sûreté du Québec comme administrateur provisoire.

Rappelons qu'en plus de son rôle d'administrateur provisoire, Martin Prud'homme sera chef de police par intérim en attendant que soit désigné le successeur de Philippe Pichet.