La capitale européenne s’est attaquée aux déplacements motorisés privés l’an dernier, avec des résultats probants.

- 25 %

C’est la diminution du trafic automobile enregistrée au centre de Bruxelles un an après l’implantation du nouveau plan Good Move, lancé à l’été 2022. Plusieurs rues résidentielles et commerciales sont devenues piétonnes, et un important nombre de cases de stationnement sur rue ont été retirées, tout en conservant des places pour les résidants, les commerçants et les personnes qui vivent avec un handicap. Selon la Ville de Bruxelles, le nombre de déplacements à vélo a aussi augmenté de 36 % en un an dans le centre-ville.

Et au Québec ?

Véhicules plus gros, bouchons plus imposants

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

La taille des véhicules est susceptible de peser sur les temps de déplacement.

L’augmentation de la taille des véhicules ces dernières années au Québec et ailleurs est susceptible d’augmenter les temps de déplacement, car chaque véhicule nécessite davantage d’espace sur la voie publique. Catherine Morency, professeure à Polytechnique Montréal, a fait le calcul hypothétique suivant. Le stationnement sur rue est aussi plus difficile lorsque les véhicules sont plus gros puisque le même espace peut accommoder moins de véhicules.

GRAPHIQUE FOURNI PAR CATHERINE MORENCY

On peut aussi agir sur la publicité automobile comme on a agi sur la publicité des cigarettes. Le transport représente 45 % des émissions de gaz à effet de serre, mais la publicité n’en parle pas, c’est dans son angle mort. On pourrait ajouter un message pour dire que les produits qu’on vend sont dommageables pour le climat et l’environnement, comme on l’a fait pour les cigarettes à une autre époque.

Marie-Soleil Gagné, directrice générale de l’organisme Accès transports viables