Gilles Duceppe estime avoir rempli sa mission lors du débat en français d'hier soir, c'est-à-dire démontrer aux électeurs qu'il est le meilleur rempart contre l'élection d'un gouvernement Harper majoritaire.

Gilles Duceppe estime avoir rempli sa mission lors du débat en français d'hier soir, c'est-à-dire démontrer aux électeurs qu'il est le meilleur rempart contre l'élection d'un gouvernement Harper majoritaire.

À sa sortie du Centre national des arts, le chef du Bloc québécois a réitéré le discours qu'il tient depuis le début de la campagne, affirmant que les politiques proposées par Stephen Harper heurtent les valeurs des Québécois.

Au fil des échanges, il a attaqué le «laisser-faire» du chef conservateur en matière d'économie et rappelé l'appui massif des Québécois au respect du Protocole de Kyoto, que les conservateurs ont mis au rancart. Il a également dénoncé les compressions de 45 millions dans le domaine de la culture, qui ont provoqué un mouvement de contestation dans le milieu artistique de la province.

«J'ai réussi à démontrer que les positions de M. Harper sur tous ces sujets sont très loin des consensus qui existent au Québec», a déclaré M. Duceppe en point de presse.

Dans les minutes qui ont suivi le débat, il a envoyé des flèches à Jack Layton qui n'a pas énoncé de cibles de réduction de gaz à effet serre. Il s'en est également pris à Stéphane Dion, le mettant au défi de satisfaire l'une des demandes traditionnelles du Québec, c'est-à-dire le droit de retrait des programmes fédéraux avec compensation.

«Au niveau idéologique, il y a certaines choses qu'on partage, la critique de M. Harper notamment. Mais il reste qu'il y a des désaccords assez fondamentaux.»