Les sept priorités du ministre Bernard Drainville, les surdiagnostics de TDAH, les échecs à l'épreuve ministérielle de français en secondaire 5... Le système d'éducation a fait la manchette cette semaine. Voici un résumé de notre couverture.
TDAH : des « bébés de classe » diagnostiqués à tort
La journaliste Katia Gagnon publie la suite de son dossier portant sur l’étude qui montre que les « bébés de classe » – les enfants les plus jeunes de leur groupe – courent plus de risques d’hériter d’un diagnostic de TDAH. Ses articles ont fait réagir plusieurs lecteurs. La grande majorité d’entre eux, qu’ils soient parents, enseignants ou spécialistes, déplorent la « pression du diagnostic » qui s’exerce dans le réseau scolaire. Et dans certains cas, leurs histoires sont troublantes.
Les sept travaux du ministre de l'Éducation
Le ministre de l'Éducation Bernard Drainville a présenté les sept priorités qui seront mises de l'avant durant son mandat. « Une voie rapide vers le brevet d’enseignement », l'enseignement du français, la rénovation d'écoles et des écoles à programmes particuliers, pour n'en nommer que quelques-unes.
Dégringolade en français écrit
Les résultats à l'épreuve ministérielle de français de secondaire 5 sont à la baisse dans plusieurs centres de services scolaires. Dans certains centres de services scolaires, près de la moitié des jeunes y ont échoué, montrent les chiffres obtenus par La Presse.
Pas de 6e année pour des enfants en difficulté
Le primaire doit être terminé en six ans. Or, pour les élèves qui ont redoublé, leur parcours au primaire se termine souvent en 5e année et c'est dans une classe en adaptation scolaire pour élèves en difficulté qu'ils se retrouveront pour commencer leur secondaire. Des pratiques très variables selon où l'on se trouve au Québec. Une situation qui a surpris le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville. « J’ai été très surpris de cette histoire-là. On est en train de faire des recherches, d’abord pour voir si ça se produit souvent, ensuite, comment on va gérer ça », a-t-il déclaré.
Chroniques et éditoriaux
« Le système scolaire chapeauté par le ministère de l’Éducation excelle dans deux disciplines : un, maquiller les stats pour cacher ses échecs systémiques et deux, baisser la barre pour décerner des diplômes au plus grand nombre d’adolescents possible, quitte à diplômer des analphabètes fonctionnels. » C'est ce que nous disait le chroniqueur Patrick Lagacé dans sa chronique Nos écoles médiocres publiée le 25 janvier.
L'éditorialiste Nathalie Collard a fait un retour sur les résultats à l'épreuve ministérielle de français. « L’examen de français a sa raison d’être : c’est un repère qui nous permet de faire le point et de nous comparer. Mais soyons honnêtes : dans sa forme actuelle, il nous induit en erreur. »
L'éditorialiste Vincent Brousseau-Pouliot a abordé la question du bulletin chiffré. « Au primaire, où la confiance des enfants est plus fragile, il serait particulièrement opportun de revenir au bulletin par lettres. Ça nous apparaît moins essentiel au secondaire, mais attendons de voir ce que les experts ont à dire » mentionne-t-il.
Enfin, le chroniqueur Paul Journet revient sur l'annonce des priorités du ministre Drainville. « M. Drainville ne veut pas être le grand réformateur. Il se tient loin du projet de lancer une commission Parent 2.0. Mais quand il détaillera son menu, on réalisera qu’il en a plein les bras. Et on comprendra pourquoi il n’a pas ouvert son jeu en janvier avant d’être capable de répondre à chaque critique. »