Les propos de Jacques Villeneuve invitant les grévistes «à retourner à l'école» n'ont manifestement pas plu à tout le monde. L'ancien champion du monde de Formule 1 dit avoir reçu des menaces depuis sa sortie de jeudi soir.

«Depuis hier, on a reçu un paquet de courriels injurieux, insultants, même certains dangereux, déplore le pilote. Donc pour des gens qui prônent la liberté d'expression je trouve ça ridicule qu'on n'ait pas le droit de dire ce qu'on pense.»

Interrogé par des journalistes sur le circuit Gilles-Villeneuve, le pilote a même parlé de «menaces de mort». Jacques Villeneuve n'a pas transmis les courriels à la police. «On efface et on passe à autre chose», dit-il.

Le champion du monde 1997 ne regrette aucunement ses propos. Il en a même remis vendredi. Selon lui, les étudiants qui projettent de bloquer le métro pour empêcher les spectateurs de se rendre à l'île Notre-Dame en fin de semaine s'apparentent à des terroristes.

«S'ils bloquent les wagons, ce sera un acte terroriste. Tout simplement», a dit Villeneuve.

«C'est triste c'est tout. Ça fait trois mois que ça dure et tout le monde en a marre, a-t-il ajouté. Ça pourrait avoir un effet très négatif pas juste sur la Formule 1, mais sur  l'image de Montréal, celle du Québec et du Canada.»

La veille, le pilote de 41 ans avait vertement critiqué le mouvement étudiant. «Je pense que ces gens ont grandi sans jamais entendre leurs parents leur dire non. C'est ce qu'on voit dans les rues en ce moment. Des gens qui passent leur temps à se plaindre. C'est devenu un peu ridicule. Ils ont parlé, nous avons entendu, et maintenant c'est le temps de retourner à l'école.»

Vendredi, il n'a pas reculé, affirmant «avoir toujours dit» ce qu'il pensait. «Hier, des journalistes m'ont posé des questions sur un sujet important et j'ai répondu. J'ai dit ce que je pensais. Mes propos n'ont pas été changés. C'est sûr que ç'aurait été mieux si ç'avait été sur un 30 minutes et pas seulement une petite phrase... Mais non, mes propos n'ont pas été changés.»