(Québec) Le gouvernement Legault doit annoncer mardi matin qu’il a choisi le consortium chargé de construire le nouveau pont de l’île d’Orléans. Comme bien des projets de construction au Québec en ces temps d’inflation, la facture pourrait en faire sursauter plus d’un : l’ouvrage doit coûter 2,7 milliards de dollars.

Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a convoqué les médias mardi matin sur l’île d’Orléans. Déjà lundi, Québec a rencontré les maires et mairesses de l’île pour les informer que le projet de reconstruction du pont irait de l’avant comme prévu.

Le remplacement du pont de 1935 qui relie la Rive-Nord à l’île de 7000 habitants avait été estimé à « quelques centaines de millions » en 2020 par l’ancien ministre des Transports François Bonnardel.

M. Bonnardel était resté vague à l’époque, car il disait ne pas vouloir affecter le processus d’appel d’offres. Or, à l’ouverture des enveloppes, le consortium gagnant l’a emporté avec une mise de 2,7 milliards, selon nos informations.

C’est davantage que le pont de l’île aux Tourtes à Montréal, qui doit coûter 2,3 milliards, soit 65 % de plus que prévu au départ. Le pont orléanais reçoit toutefois beaucoup moins de voitures, soit 11 000 par jour, selon les plus récentes données du gouvernement, contre 81 000 pour celui de l’île aux Tourtes.

Le pont à haubans doit être situé à environ 120 mètres à l’ouest du pont actuel. Il sera long d’un peu plus de deux kilomètres. Il devait comprendre des accotements et une piste polyvalente de part et d’autre des voies de circulation.

La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, rencontrera les médias mardi matin, aux côtés d’une kyrielle d’élus caquistes de la région.

On saura alors notamment si l’ouverture du pont est toujours prévue pour 2028. D’abord annoncée pour 2024 par l’ancien gouvernement libéral, elle a ensuite été promise pour 2027 par M. Bonnardel. La date a ensuite été repoussée d’un an. Selon un élu local qui a participé à la présentation du gouvernement lundi, la date de 2028 est maintenue, « mais ils ne peuvent rien nous garantir ».