(Drummondville) Le député Pascal Paradis ferme la porte à double tour : dans aucune circonstance le Parti québécois n’endossera un projet de troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.

« La position du Parti québécois n’a absolument pas changé sur cette question-là. Paul St-Pierre Plamondon l’a dit très clairement. Sur la partie autoroutière, c’est exclu. C’était exclu en 2018, c’était exclu en 2022, c’était exclu pendant la campagne dans Jean-Talon, et c’est exclu en 2026 », a dit l’élu lors d’une mêlée de presse en marge du Conseil national du PQ, qui se tient samedi et dimanche à Drummondville.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le député du Parti québécois Pascal Paradis

En début de semaine, M. St-Pierre Plamondon n’avait pas été aussi affirmatif en point de presse.

« La raison de ma réponse, c’est que vous voulez savoir ma position pour 2026, pour l’instant la position en vigueur est celle de 2022. Mais en prévision de 2026, la variable qui me manque, c’est qu’est-ce que toute cette histoire de renvoi à la Caisse. […] Où serons-nous rendus ? Y aurait-il des engagements fermes ou des choses déjà débutés ? J’en doute », a-t-il dit.

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Puis, sur les médias sociaux, le chef péquiste avait affirmé qu’il excluait une place pour l’automobile dans son projet Québec-Lévis, mais il a maintenu qu’il ne contrôle pas ce que fera la Caisse de dépôt et placement d’ici 2026 et que cela pourrait changer la donne. « Nous ne voulons pas d’un lien autoroutier au PQ, mais nous ne contrôlons pas l’agenda de la CDPQ pour les deux prochaines années », a-t-il écrit sur la plateforme X.

La Caisse mandatée

La CDPQ Infra a reçu le mandat de déterminer un projet de transport structurant permettant d’améliorer les transports en commun pour la Ville de Québec et d’améliorer la mobilité et la fluidité dans la Communauté métropolitaine de Québec, notamment entre les deux rives. Elle doit présenter son projet à l’été.

M. Paradis estime toutefois qu’il est fantaisiste de croire que la CDPQ amorcera la construction d’un nouveau pont d’ici le déclenchement d’élections générales à l’été 2026. « Imaginez. Le projet est dans les airs depuis avant 2018. Il a fait l’objet d’une multitude d’élections. Qu’est-ce qui a été fait dans ce projet jusqu’à maintenant ? Rien. Avant qu’on dise qu’il va y avoir quelque chose de construit avant les prochaines élections, c’est de la fiction, c’est de la spéculation », a-t-il lancé.

Plus tard en journée, son chef Paul St-Pierre Plamondon a toutefois réitéré qu’en 2026, le projet du Parti québécois « tiendra compte de l’évolution ou pas de la situation par rapport aux décisions du gouvernement et de la Caisse ».

Dans les derniers jours, des chroniqueurs et analystes de différents médias ont éreinté M. St-Pierre Plamondon pour cette prise de position. M. Paradis estime que la confusion provient « d’un parti politique, qui je pense, a voulu faire de la politique avec cette question ». Sans le nommer, il vise Québec solidaire, dont les députés Etienne Grandmont, Sol Zanetti et Ruba Ghazal ont écrit des messages sur X à ce sujet.