(Québec) Le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon n’exclut pas que le projet de lien qu’il proposera entre Québec et Lévis lors des élections de 2026 contienne du transport autoroutier. Le projet déposé par la Caisse de dépôt et placement pourrait le convaincre de changer sa position.

« Nous ne voyons pas d’intérêt ou de raison d’inclure d’autoroutier dans le projet de transport structurant de Québec [comme en 2022]. Ce travail est à refaire parce que d’autres joueurs comme la Caisse de dépôt risquent de s’impliquer. Je ne me commettrai pas sur certains paramètres que je ne contrôle pas à savoir qu’est-ce que la Caisse va venir dire ou faire dans ce dossier », a-t-il expliqué mardi en point de presse.

Le Parti québécois a pris position contre un nouveau lien autoroutier entre les villes de Lévis et Québec lors des élections générales de 2014, 2018 et 2022. Mais il y a deux semaines, M. St-Pierre Plamondon n’a pas précisé si des automobiles pourraient circuler dans le projet qu’il proposera en 2026.

« On n’a pas changé de position. Seulement, la situation sur le troisième évolue de manière tellement chaotique qu’il y a certains ajustements, réflexions supplémentaires qui vont devoir… qui va avoir lieu avant 2026, c’est évident », avait-il dit.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Paul St-Pierre Plamondon

Sur les médias sociaux, la candidate du parti dans la circonscription de Taschereau en 2022, la directrice principale de Vivre en ville et cofondatrice de Piétons Québec, Jeanne Robin, avait réagi en affirmant qu’elle n’était pas « inquiète ». « Je n’ai jamais senti durant mon implication au PQ d’appétit pour un troisième lien autoroutier Québec-Lévis (un projet auquel je m’oppose toujours, comme experte en transport) », avait-elle écrit sur la plateforme X.

Le projet de la Caisse

M. St-Pierre Plamondon affirme que Mme Robin a « tout à fait raison de dire qu’il n’y a pas d’appétit pour l’autoroutier sur la base des données et des experts qu’on a consultés ».

Mais il estime que ce travail de consultation n’est pas terminé. « Le seul principe directeur, qui n’est pas idéologique, mais qui est fondateur au PQ, c’est que l’on consulte un grand nombre d’experts, on consulte la population, et c’est sur cette base-là qu’on emmène ce qu’on croit être le meilleur projet », a-t-il dit.

« La raison de ma réponse, c’est que vous voulez savoir ma position pour 2026, pour l’instant la position en vigueur est celle de 2022. Mais en prévision de 2026, la variable qui me manque, c’est qu’est-ce que toute cette histoire de renvoie à la Caisse. […] Où serons-nous rendus ? Y aurait-il des engagements fermes ou des choses déjà débutés ? J’en doute », a-t-il dit.

La CDPQ Infra a reçu le mandat de déterminer un projet de transport structurant permettant d’améliorer les transports en commun pour la Ville de Québec et d’améliorer la mobilité et la fluidité dans la Communauté métropolitaine de Québec, notamment entre les deux rives. Elle doit présenter son projet à l’été.

En après-midi, le chef péquiste a affirmé sur les médias sociaux qu’il excluait une place pour l’automobile dans son projet Québec-Lévis, mais il a maintenu qu’il ne contrôle pas ce que fera la CDPQ d’ici 2026 et que cela pourrait changer la donne. « Nous ne voulons pas d’un lien autoroutier au PQ, mais nous ne contrôlons pas l’agenda de la CDPQ pour les deux prochaines années », a-t-il écrit usr la plateforme X.