(Mont-Laurier) Des travaux se sont poursuivis cette fin de semaine afin de renforcer la digue qui menaçait de céder dans les Laurentides, où plusieurs centaines de personnes ont été évacuées de manière préventive il y a une semaine.

Lors d’une mise à jour fournie dimanche après-midi, les autorités ont confirmé que la situation est toujours stable à la digue Morier, qui appartient à l’État québécois. La digue ne démontre aucun nouveau signe de détérioration depuis l’apparition d’une érosion interne.

Martin Ferland, un ingénieur de la Direction générale des barrages du ministère de l’Environnement, a expliqué en point de presse que les efforts se poursuivaient comme prévu pour inspecter et stabiliser la digue située à l’extrémité du réservoir Kiamika, à environ une vingtaine de kilomètres au sud-est de Mont-Laurier.

« Il n’y a pas de nouvelles observations qui ont été faites au niveau de la digue par nos ingénieurs ce matin », a confirmé M. Ferland dimanche après-midi.

« Les travaux se poursuivent aujourd’hui, et finalement, soyez assurés qu’au niveau des travaux, il y a des procédures de travail qui ont été mises en place pour assurer la sécurité des travailleurs », a-t-il dit.

En raison de la menace de rupture de la digue, les localités de Chute-Saint-Philippe et de Lac-des-Écorces sont touchées par un avis d’évacuation préventive depuis le 3 décembre.

Les autorités ont prévenu que l’avis sera maintenu au moins jusqu’au 17 décembre. M. Ferland a aussi souligné que des travaux pourraient se poursuivre même après le retour des résidents. Aucun retour n’est prévu tant que la menace n’aura pas été levée.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, devrait se rendre sur les lieux lundi matin, selon l’horaire des différents ministres publié dimanche par le gouvernement du Québec.

La digue a été construite en 1954. Elle peut retenir 382 millions de mètres cubiques d’eau, soit l’équivalent de plus de 100 000 piscines olympiques.

Si la digue cédait, des routes, des maisons et des infrastructures situées en aval pourraient être endommagées par des inondations ou des glissements de terrain.

Selon le communiqué du gouvernement du Québec publié dimanche après-midi, quelque 1900 personnes ont été évacuées.