(Halifax) Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, a demandé aux citoyens d’observer un moment de silence, mardi à midi, puis mercredi, pour se souvenir des 22 personnes qui ont été tuées il y a trois ans lors de la pire tuerie de l’histoire du Canada.

M. Houston a publié une déclaration affirmant que l’impact de la tragédie dans le nord et le centre de la Nouvelle-Écosse, les 18 et 19 avril 2020, se faisait toujours sentir.

« Nous devons toujours nous souvenir et honorer la vie des victimes et des survivants », indique M. Houston dans le communiqué. Nous sommes inspirés par le courage et la force dont font preuve chaque jour les familles, les survivants et les communautés. »

Les drapeaux à l’Assemblée législative et sur tous les édifices du gouvernement provincial sont en berne depuis mardi matin, au lever du soleil, et ils le resteront jusqu’au coucher du soleil mercredi. Le premier ministre Houston encourageait par ailleurs tous les citoyens, entreprises et organismes communautaires qui arborent des drapeaux à les mettre aussi en berne pendant cette période.

Le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, a également publié une déclaration, dans laquelle il se dit inspiré par « la force et la résilience témoignées par les familles, les survivants et l’ensemble des Néo-Écossais ».

« En cette triste journée, nous nous souvenons des gens que nous avons perdus, et leur souvenir reste gravé dans nos cœurs, écrit M. Trudeau. Aujourd’hui, le Canada se souvient des 22 personnes, y compris une femme qui attendait un enfant, dont la vie a pris fin abruptement en ce jour qui figure parmi les plus sombres de l’histoire canadienne. Nous ne les oublierons jamais. »

M. Trudeau décrit la tuerie comme une « tragédie insensée » qui a provoqué de la douleur, des traumatismes et des deuils déchirants qui « ne s’effaceront jamais entièrement ».

« Dans la foulée de cette attaque, les Canadiens de partout au pays se sont unis dans le deuil et la solidarité. »

Le mois dernier, une commission d’enquête publique a publié son rapport final de 3000 pages qui mettait en évidence une litanie d’erreurs commises par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) lors de son intervention durant cette fin de semaine. Le rapport recommandait notamment à Ottawa à repenser le rôle central de la GRC dans le maintien de l’ordre.

L’enquête a appris que le tueur était déguisé en policier de la GRC et conduisait une réplique d’autopatrouille de la police fédérale lorsqu’il a tué par balles 13 personnes à Portapique, le soir du 18 avril. Le lendemain matin, il a tué neuf autres personnes avant d’être abattu par deux policiers de la GRC à une centaine de kilomètres au sud de Portapique.

Le premier ministre Trudeau s’est engagé mardi à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement de la Nouvelle-Écosse et les communautés touchées pour s’assurer que ce genre de tragédie ne se reproduise plus jamais.

« Le gouvernement du Canada a déjà pris des mesures pour que les Canadiens soient en sécurité dans leurs communautés, et nous avons investi dans l’amélioration du soutien en matière de santé mentale », a-t-il soutenu en citant le portail « Espace mieux-être Canada » et l’application « Mieux-être », qui permettent d’avoir accès en tout temps à de l’aide.