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Être dépendant à Fortnite, ça se peut ?

Est-ce qu’il t’arrive de jouer aux jeux vidéo ? As-tu déjà entendu parler de Fortnite, ce jeu vidéo en ligne très populaire ? On a appris récemment que l’action collective contre Fortnite était acceptée. Ça veut dire que les concepteurs du jeu se retrouveront devant la justice. On t’explique pourquoi !

C’est quoi, une action collective ?

Une action collective permet à une personne d’aller devant les tribunaux pour demander justice au nom de tous ceux qui ont vécu le même problème qu’elle.

Ici, trois parents québécois poursuivent Fortnite et Epic Games (le concepteur du jeu). Si le tribunal leur donne raison, toutes les personnes qui habitent au Québec et qui ont développé une dépendance à ce jeu vidéo depuis septembre 2017 pourront recevoir une somme d’argent. Cet argent vise à compenser les effets négatifs de Fortnite dans leur vie.

De quoi accuse-t-on Fortnite ?

L’action collective déplore le fait que le jeu vidéo crée la dépendance. Cela signifie que bien des jeunes ont du mal à arrêter de jouer. Certains peuvent rester en ligne pendant des heures et des heures. On compare même le jeu à de la drogue !

Dans la décision du tribunal qui autorise l’action collective, on précise les symptômes des joueurs dépendants : « des migraines, des douleurs dorsales et cervicales, des manquements à l’hygiène de base, des troubles du sommeil ainsi que des troubles sociaux importants ». De plus, « plusieurs joueurs auraient développé des problèmes tels qu’ils ne mangent pas, ne se douchent pas et ne socialisent plus ».

Un parent raconte que son enfant a joué 7781 parties de Fortnite en deux ans. C’est énorme !

Les trois parents réclament aussi que l’argent que leurs enfants ont dépensé dans le jeu leur soit remboursé.

Epic Games, l’entreprise qui a créé le jeu Fortnite, affirme que son jeu n’est pas nocif, et a tenté d’échapper une première fois au recours en faisant appel. Toutefois, cette demande a été refusée. L’action collective contre le jeu vidéo ira donc de l’avant ! C’est une situation à suivre assurément.

Et toi, trouves-tu que tu consacres trop de temps aux jeux vidéo ?

Connais-tu ces mots autochtones ?

Il existe plus de 60 langues autochtones au Canada. Or, plusieurs d’entre elles sont menacées de disparaître. Voilà pourquoi il est important de les protéger. Mais pour cela, il faut d’abord les connaître !

En ce Mois des langues autochtones, Shushan te présente donc ces langues méconnues mais toujours vivantes, dans la vidéo ci-dessous. Tu découvriras aussi que des mots que tu connais bien proviennent en fait de langues autochtones !

Après les influenceurs, les « désinfluenceurs » !

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Alors que les influenceurs tentent de te convaincre d’acheter maquillage et autres produits, des « désinfluenceurs » veulent te persuader de… ne pas les acheter.

Es-tu sur les réseaux sociaux ? Si oui, tu as peut-être remarqué que beaucoup d’influenceurs essaient de te convaincre d’acheter des produits, comme une boisson ou un rouge à lèvres. Mais de plus en plus, on observe la tendance inverse : des personnalités encouragent leur public à ne PAS se procurer certaines choses. On t’explique ce phénomène.

Le monde à l’envers !

Ces temps-ci, le mot-clic #deinfluencing (qu’on peut traduire en français par #désinfluencer) est très populaire sur TikTok. De nombreux influenceurs s’en servent pour prévenir les gens… de ne pas acheter certains produits.

Par exemple, ces « désinfluenceurs » vont te dire de ne pas te procurer une crème ou une paire de souliers, parce qu’ils jugent que ces produits sont trop chers, de mauvaise qualité ou inutiles.

C’est exactement ce que fait Michelle Skidelsky, une étudiante de l’Ontario, qui a publié sur TikTok des vidéos intitulées « Ces produits dont vous n’avez pas besoin ».

Quel est leur objectif ?

On pourrait penser que ces influenceurs font la guerre à la surconsommation. C’est possible, mais Jean-François Renaud, professeur à HEC Montréal, croit que certains d’entre eux publient ce type de vidéo simplement pour être connus. C’est comme une forme de marketing, c’est-à-dire qu’ils se mettent en valeur de cette façon.

Car la « désinfluence » reste une manière d’influencer : on t’influence à ne pas acheter un produit !

De plus, selon plusieurs experts, cette tendance ne changera pas tant que ça les habitudes des gens. En effet, les achats faits directement sur TikTok sont en continuelle augmentation. La spécialiste des réseaux sociaux Nellie Brière explique même que TikTok est « comme un centre d’achat où on veut tout nous vendre » !

Et toi, que penses-tu de la tendance des « désinfluenceurs » ? Penses-tu qu’ils peuvent encourager les gens à réduire leur consommation ? Est-ce que c’est une bonne chose, selon toi ? C’est un bon sujet dont discuter en famille !

D’après un article de Léa Carrier, La Presse

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