Les résultats de l‘enquête indépendante sur Rénald Grondin, qui a réussi à se hisser à la tête de la FTQ-Construction malgré des antécédents de harcèlement et d’agression sexuelle, se font toujours attendre plus de deux mois après la date prévue, a indiqué la FTQ mercredi.

« On était censé avoir ce rapport, en vertu de l’échéancier qu’on s’était fixé, tard au mois d’octobre. On ne l’a pas encore. On nous dit qu’on devrait l’avoir sous peu », a indiqué le président de la FTQ, Daniel Boyer, en marge d’une conférence de presse sur son congrès annuel.

La FTQ et la FTQ-Construction ont annoncé en mai dernier avoir mandaté l’avocate Anaïs Lacroix pour mener « une enquête neutre, impartiale et indépendante » sur l’ascension de Rénald Grondin « malgré les évènements révélés par La Presse ».

Rénald Grondin est devenu président du plus grand syndicat de la construction de la province en 2018, même s’il avait fait l’objet d’une décision de la Commission des lésions professionnelles en 2012 pour avoir harcelé et agressé sexuellement une secrétaire durant deux ans. Les gestes avaient été commis alors que M. Grondin était directeur général du syndicat des manœuvres inter-provinciaux (AMI), affilié à la FTQ-Construction. Il avait démissionné de la FTQ-Construction dans les heures ayant suivi la publication du reportage de La Presse.

Le rapport d’enquête ne sera pas prêt avant le congrès de la FTQ qui débute lundi prochain, estime M. Boyer.

« Je pense [que MLacroix et son équipe] ont encore un peu de travail à faire. Ç’a été plus long que ce qu’ils avaient pensé. »

La firme a rencontré environ 27 personnes, soit davantage que prévu, et la victime « à deux ou trois reprises », a indiqué le président de la FTQ, dont le mandat prend fin le 19 janvier.

Avec Émilie Bilodeau et Fanny Lévesque