La reprise des activités au Mont-Sainte-Anne, suspendues depuis la chute d’une télécabine le 10 décembre dernier, devra attendre.
Dans un message envoyé à ses clients mercredi, la station Mont-Sainte-Anne affirme devoir toujours préciser certaines informations à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
Malgré la remise aux autorités d’un premier rapport au sujet des tests et des vérifications réalisés depuis la fermeture préventive de la station, « des compléments d’information sont demandés avant que le processus d’approbation des exigences continue son cours », y explique-t-on.
De son côté, la RBQ a indiqué qu’à 14 h mercredi, elle n’avait toujours pas en sa possession « l’ensemble des réponses afin de répondre à l’ordonnance » et de procéder à la réouverture des montées mécaniques.
Sécurité des opérations et du public
« La réouverture des remontées mécaniques aériennes (Panorama Express, Express du Nord, Express du Sud, Tortue) dépend des informations qui seront fournies par le MSA à la RBQ pour répondre aux exigences de l’ordonnance, et du temps nécessaire à l’analyse de celles-ci », explique un porte-parole de la RBQ, Laurent Bérubé.
Dans sa mission de protection du public, la RBQ s’assurera d’avoir toutes les preuves que les exigences de l’ordonnance sont [satisfaites], avant de procéder à sa levée.
Laurent Bérubé, porte-parole de la Régie du bâtiment du Québec
Pourtant, dans sa missive de mercredi, la station affirmait que ses équipes avaient « travaillé sans relâche pour réviser toutes les procédures d’exploitation dans le but d’assurer la sécurité des opérations ».
« Le processus de formation du personnel d’exploitation de chacune de nos remontées mécaniques, incluant nos tapis et remontées arbalètes, a été révisé dans son intégralité et des formations théoriques et pratiques ont eu lieu la semaine dernière sous la supervision d’un ingénieur chargé de projet », peut-on y lire.
« De plus, des inspections ont été réalisées sur nos remontées aériennes débrayables par les experts indépendants afin de vérifier les attaches, leurs composantes ainsi que leurs mécanismes de fermeture », précise-t-on également.
Une ordonnance
Rappelons que l’arrêt des opérations à la station de ski Mont-Sainte-Anne a été ordonné par la RBQ le 16 décembre dernier, quelques jours après la chute d’une télécabine.
Lisez l'article « La Régie du bâtiment du Québec ordonne l’arrêt des remontées mécaniques »« Les vérifications qui ont été faites avant la remise en fonction de la remontée mécanique ne respectent pas les exigences » réglementaires ni « les instructions du fabricant », indiquait alors la RBQ par communiqué.
Parmi les exigences de la RBQ afin de permettre le redémarrage des remontées mécaniques à la station : un rapport d’expertise sur les causes de l’incident, des attestations de sécurité, et un plan de formation.
Lisez l'article « La Régie du bâtiment maintient la fermeture jusqu’à nouvel ordre »La station de ski du Mont-Sainte-Anne est la propriété de l’entreprise Resorts of the Canadian Rockies (RCR), qui a été sévèrement critiquée, notamment par le premier ministre François Legault, pour le manque d’investissement dans ses infrastructures.
Lisez l'article « Legault critique le gestionnaire du Mont-Sainte-Anne »