En attente d’une solution permanente, un premier accord de principe a été signé vendredi entre Québec et les chefs algonquins concernant la chasse à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye.

Le gouvernement du Québec en a fait l’annonce dans un communiqué de presse. Après plusieurs mois de négociations, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, et les chefs des communautés algonquines ce sont entendus sur une série de mesures intérimaires sur les modalités de la chasse sportive, l’acquisition et le partage de connaissances sur l’état de la population d’orignaux, la sensibilisation à la préservation de la ressource et la formation sur la situation de l’orignal.

Il s’agit d’une entente temporaire, qui « permettra aux parties de poursuivre les discussions pour arriver à une solution permanente. »

Les détails de cet accord seront dévoilés d’ici le 15 avril 2021, après que les chefs algonquins aient consulté les membres de leurs communautés quant à ses modalités. « Nous estimons que certains détails doivent encore être réglés et que la consultation des membres doit avoir lieu avant la conclusion des mesures provisoires et d’un accord final », a indiqué le Grand Chef Verna Polson du Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg dans le même communiqué.

Le processus, qui doit s’échelonner sur quatre ans, débutera par un moratoire qui permettra d’évaluer l’état de la situation de l’orignal par le biais d’études effectuées. En fonction des résultats, les mesures seront revues en 2024.

Baisser la tension

D’après le ministre Lafrenière, l’adoption de mesures intérimaires était nécessaire pour faire baisser la tension entourant la chasse à l’orignal dans la réserve faunique de La Vérendrye. En automne dernier, des barrages avaient été érigés à l’entrée de la réserve par des dizaines de militants anichinabés. Un an plus tôt, un siège avait été dressé à la même place et pour les mêmes raisons : la protection des orignaux, dont la population est en déclin.

Personne ne souhaite revivre la situation de l’automne dernier, et je crois que tout le monde est soulagé de voir que la tension baisse et que des solutions arrivent. J’ai espoir que cet accord nous mènera à une entente de collaboration et de respect mutuel entre le gouvernement du Québec et les communautés autochtones de la région.

Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones

Il assure que les discussions avec les chefs se poursuivront « dans un esprit de conciliation et de collaboration » et qu’il souhaite assister à la signature de l’accord « au cours des prochaines semaines ». De son côté, le Grand Chef Verna Polson estime « que ce processus de négociation est sur la bonne voie. »