Le directeur de l’Établissement de détention de Montréal, communément appelé Bordeaux, François Landreville, a été relevé provisoirement de ses fonctions en fin d’après-midi mardi, a appris La Presse.

« Par la présente, je vous informe qu’à compter de ce jour, M. François Landreville n’a plus accès à l’Établissement de détention de Montréal et ce, jusqu’à avis contraire. Comptant sur votre collaboration habituelle », a écrit, dans une note interne laconique à tout le personnel de la prison, le directeur général adjoint par intérim et directeur du Centre de détention Rivière-des-Prairies, François Demers.

Selon des sources, M. Landreville a été relevé de ses fonctions en raison d’une enquête sur des allégations faites par une ancienne employée.

Mais au Ministère de la Sécurité publique du Québec, on nous a simplement dit que M. Landreville était absent pour une période indéterminée sans expliquer les raisons de la décision des autorités.

M. Landreville est l’un des directeurs de prison les plus expérimentés du système carcéral québécois.

Il a eu à gérer une situation difficile durant la pandémie alors que plusieurs cas de contamination à la COVID-19 ont été enregistrés chez les agents correctionnels, employés et détenus.

Les conditions de détention à l’établissement de détention de Montréal, qui a été construit il y a plus de cent ans, sont souvent décriées par les détenus et les prévenus qui y sont incarcérés. La prison est reliée par un tunnel au Centre de services judiciaires Gouin pour faciliter le déplacement des prévenus qui y subissent un procès.

La prison peut accueillir plus de 1200 détenus et prévenus mais elle en compterait actuellement environ 850.

Pour joindre Daniel Renaud, composez-le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.