Le Bureau de la sécurité des transports déploie une équipe à Paris pour extraire les données des enregistreurs du vol 752, qui a été abattu par des missiles iraniens le 8 janvier dernier.

Le Canada et les autres pays ayant perdu des ressortissants dans cette tragédie ont longtemps fait pression sur Téhéran afin de mettre la main sur ces boîtes noires.

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) n’a toutefois pas voulu préciser si c’était chose faite vendredi soir.

« La seule information en ce moment est que nous déployons une équipe d’enquêteurs ce week-end à Paris et nous aurons plus d’information lundi, une fois sur place », a indiqué par courriel la responsable des communications du BST, Julie Leroux.

L’organisme indépendant rapportait à la fin juin avoir été invité à participer au téléchargement des données des enregistreurs de bord aux côtés du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile de France, lors de la semaine du 20 juillet, à Paris.

L’Iran s’était initialement engagé devant l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à remettre les boîtes noires aux autorités ukrainiennes d’ici la fin du mois de mars, mais n’a pas tenu cette promesse.

L’écrasement du vol PS 752 d’Ukraine International Airlines a tué ses 176 passagers et membres d’équipage.

Parmi les victimes, on comptait 55 citoyens et 30 résidents permanents du Canada. Mais un total de 138 passagers avaient pour destination le Canada. Bon nombre d’entre eux retournaient à l’école ou au travail après les vacances des Fêtes.

Après plusieurs jours à nier toute responsabilité, l’Iran a finalement admis que ses militaires avaient confondu l’avion avec un objet hostile, au milieu de graves tensions militaires avec les États-Unis.