L'évaluation psychiatrique de l'ex-otage canadien Joshua Boyle, accusé de voies de fait et d'agression sexuelle, se poursuivra encore deux semaines.

Une première évaluation sommaire avait conclu que M. Boyle était apte à subir son procès, mais le 26 janvier, son avocat, Lawrence Greenspon, a obtenu du tribunal une nouvelle évaluation plus complète, dans un institut psychiatrique de Brockville.

L'accusé devait revenir devant le tribunal deux mois plus tard. Or, lundi, Me Greenspon a demandé à la Cour de l'Ontario une prolongation de deux semaines de cette évaluation psychiatrique. M. Boyle a brièvement comparu par téléphone, lundi, et sa prochaine comparution, par visioconférence, a été fixée au lundi 9 avril, au palais de justice d'Ottawa.

Arrêté à Ottawa fin décembre, M. Boyle, âgé de 34 ans, a été accusé de huit chefs de voies de fait, deux chefs d'agression sexuelle, deux de séquestration et un chef d'avoir fait administrer une substance délétère.

Une ordonnance de non-publication empêche de dévoiler tout détail qui pourrait identifier les deux victimes et même des témoins dans cette affaire. Les faits allégués se seraient produits entre le 14 octobre et le 30 décembre - donc après le retour de la famille Boyle au Canada. Aucune des allégations n'a été examinée par un tribunal.

M. Boyle et sa femme américaine, Caitlan Coleman, avaient été pris en otage en octobre 2012 par des membres d'une organisation proche des talibans alors que le couple effectuait un voyage d'aventure en Afghanistan. Mme Coleman, déjà enceinte, a donné naissance à trois enfants pendant leurs cinq ans de captivité.

Les cinq membres de la famille Boyle ont finalement été libérés par les forces pakistanaises en octobre dernier, cinq ans après la capture des parents. La famille était installée à Ottawa depuis environ un mois lorsque M. Boyle a été arrêté, pendant les Fêtes.