L'ancien premier ministre Paul Martin n'entend pas se retirer paisiblement dans ses terres des Cantons-de-l'Est au déclenchement des élections, demain.

M. Martin, qui ne brigue pas les suffrages, compte donner un coup de main aux candidats qui le souhaitent durant la bataille électorale, qui s'annonce difficile pour le Parti libéral au Québec.

Dès hier soir, M. Martin a participé à une activité de financement pour Brigitte Legault, candidate dans Vaudreuil-Soulanges. Mme Legault, qui a déjà été présidente des jeunes libéraux, se frottera à la députée bloquiste Meili Faille et au ministre du Commerce international, Michael Fortier.

«Paul Martin est un homme de parti. Il a le Parti libéral tatoué sur le coeur. Il veut faire cette dernière contribution avant de tirer sa révérence de la politique», a-t-on indiqué à La Presse hier.

M. Martin, que certains observateurs considèrent comme l'un des meilleurs ministres des Finances des 50 dernières années, a été chef du Parti libéral et premier ministre de décembre 2003 à janvier 2006.

Il est plutôt rare qu'un ancien premier ministre fasse ainsi campagne publiquement en faveur de candidats de son parti. La plupart des premiers ministres préfèrent le faire dans l'ombre.

Pour le moment, M. Martin compte faire campagne au Québec, mais il n'est pas exclu qu'il visite certaines circonscriptions de l'Ontario.

Par ailleurs, d'anciens collaborateurs de M. Martin ont décidé de mettre de côté les rancunes du passé et travailleront avec d'anciens collaborateurs de Jean Chrétien pour aider Stéphane Dion.

Ils mettront leur expérience à profit pour le conseiller sur les stratégies à adopter afin de contrer l'offensive des conservateurs, a-t-on expliqué hier.