La Ville d'Ottawa lance un ultimatum à la Société de transport de l'Outaouais (STO), lui donnant un an pour construire une aire d'attente du côté du Québec, après quoi elle ne pourra plus immobiliser ses autobus au centre-ville de sa voisine ontarienne.

La Ville d'Ottawa lance un ultimatum à la Société de transport de l'Outaouais (STO), lui donnant un an pour construire une aire d'attente du côté du Québec, après quoi elle ne pourra plus immobiliser ses autobus au centre-ville de sa voisine ontarienne.

Le conseil municipal a approuvé la motion, hier, par un vote de 17-4 pour en finir avec les autobus de la STO qui s'immobilisent sur l'avenue King Edward et les rues Georges et York au marché By en attendant le départ d'un trajet.

Les conseillers veulent ainsi accélérer les démarches de la STO et mettre fin à plus d'une décennie de discussions entre les deux parties ponctuées par le mécontentement des résidants du quartier.

Le conseil lance aussi un message clair à la STO comme quoi elle ne pourra pas utiliser de façon permanente le nouveau terminus Union, une zone située sous la nouvelle rampe d'accès du côté ontarien du pont MacDonald-Cartier. La municipalité a aménagé temporairement cette aire d'attente au coût de 200 000 $ pour faire en sorte que les autobus de la STO ne se stationnent plus sur King Edward et dans les environs.

La décision du conseil survient alors que mercredi, la STO a pourtant annoncé qu'elle investirait 3 millions $ pour régler le problème de l'avenue King Edward en construisant une aire d'attente pouvant accueillir 12 autobus, à l'angle de l'autoroute 50 et de la rue Saint-Louis, dans le secteur Gatineau. Une partie de l'argent devait aussi servir à la construction d'installations sanitaires pour les chauffeurs attendant leur départ au terminal Union, où depuis janvier dernier 400 voyages quotidiens de la STO ont déjà été déplacés, sans compter les 200 autres qui le seront dès la semaine prochaine.

Le conseiller municipal et président du comité de transport en commun d'Ottawa, Alex Cullen, n'appuie pas la mesure du conseil, craignant qu'elle n'embrouille les relations avec la STO. L'élu redoute que la Ville de Gatineau ne réserve le même sort aux autobus d'OC Transpo qui disposent aussi d'aires d'attente du côté québécois.

Le conseiller Jacques Legendre y voit plutôt une façon de donner un coup de pouce à la ville voisine qui tente depuis longtemps d'obtenir du financement du gouvernement du Québec pour trouver une alternative au problème de King Edward.

"Nous envoyons un message à Québec à l'effet que la voisine de Gatineau s'impatiente", dit-il.

Informé de la résolution par le Droit hier, le président du conseil d'administration de la STO, le conseiller gatinois Patrice Martin, a refusé de commenter, préférant attendre de voir le texte de la résolution.