Bienvenue en 2011, où il convient de partager l'addition au restaurant mais où l'apparition, même fugace, d'un appareil à table est le summum de l'impolitesse. C'est du moins l'avis du fondateur du Zagat, guide gastronomique de renom.

Tim Zagat s'est donc intronisé arbitre des bonnes manières pour dresser mercredi la liste des 10 nouvelles règles du savoir-dîner. Que les textographes forcenés, les twitternautes et les parasites prennent garde.

Le premier commandement de Zagat est dicté par le XXIe siècle: la galanterie, c'est fini, assène-t-il, et c'est l'égalité qui la remplace. «Hommes et femmes doivent être traités en égaux. Après tout, elle gagne sans doute plus que vous.»

Voici les autres propositions:

C'est celui ou celle qui est à l'origine de l'invitation à dîner qui doit payer.

C'est celui ou celle qui a fait son choix qui commande en premier.

Tu ne téléphoneras, ni ne surferas, ni n'écriras de textos, de tweets, ou d'e courriels à table.

Tu imposeras la discrétion à tes enfants. Tu les laisseras à la maison si le restaurant prévu est du genre romantique, où le chuchotement est de rigueur.

Le costume cravate n'est plus une obligation.

Ta réservation tu honoreras, ou en temps et en heure tu annuleras.

Tu ne traîneras point si le restaurant est très achalandé.

Bien que la nouvelle norme impose de partager l'addition, les hommes doivent tout de même s'effacer devant les femmes sur le seuil d'une porte.

Le client est roi.

John Mariani, critique gastronomique chez Esquire, pense a contrario qu'il convient encore de respecter les rôles traditionnels des hommes et des femmes.

Dans un article publié en juillet 2010, il énumérait les 39 règles qu'observe tout gentleman au restaurant: il se lève de sa chaise quand une femme se lève de la sienne, ou s'approche de la table, et commande toujours après ses compagnons de table.

Et s'il est permis de flirter avec la fille du vestiaire, il est interdit de l'inviter à dîner.