Les défenseurs des requins viennent de gagner une bataille: la ville de Toronto a annoncé qu'elle interdisait la vente de soupe d'ailerons de requin, comme l'avait fait précédemment l'État de Californie.

Ce plat onéreux, considéré comme très raffiné par les Asiatiques, est traditionnellement servi à l'occasion de mariages ou pour montrer la richesse de l'hôte qui le propose. Mais il ne sera désormais plus servi à Toronto, la plus grande ville canadienne qui abrite la plus grande concentration de population chinoise du pays.

Selon les dernières statistiques officielles, les personnes d'origine asiatique représentent 11% de la population, c'est-à-dire plus de 280 000 personnes sur 2,5 millions d'habitants. Cette décision controversée n'a pas été bien reçue par la communauté chinoise de la ville, qui perçoit cette interdiction comme une atteinte à sa culture.

Des écologistes et des défenseurs des droits des animaux expliquent, cependant, que cette pratique est inhumaine et cruelle, car on coupe les ailerons et la queue des squales avant de les rejeter à la mer où ils finissent par mourir. Plus de 73 millions de requins sont décimés chaque année pour répondre à la demande de ce type de soupe selon l'association Shark Truth. L'association avance aussi le fait que cette pratique a entraîné le déclin de 90% de certaines populations de requins ces dernières années.

Toronto devient ainsi la quatrième ville de la province de l'Ontario à interdire cette soupe.

En octobre, l'État de Californie a aussi mis en application l'interdiction de ce plat, comme l'avait précédemment fait Hawaï, l'Orégon et l'État de Washington.

À Shanghai, l'ancienne vedette du basquet Yao Ming et Richard Branson ont usé de leur notoriété le mois dernier pour oeuvrer contre ce commerce.