Les critiques gastronomiques les plus avertis l'ont déjà remarqué: plusieurs restaurants de Montréal ont fermé leurs portes depuis six mois, notamment quelques adresses du centre-ville établies depuis des années.

«Montréal est plus durement touché que le reste de la province», confirme François Meunier, de l'Association des restaurateurs du Québec.

Globalement, il y a eu une légère décroissance des ventes durant les neuf premiers mois de 2009 du côté de la «restauration complète», c'est-à-dire les établissements où l'on prend le temps de s'asseoir pour manger son repas. Évidemment, à l'inverse, la restauration rapide connaît une croissance. Le phénomène est observé depuis un an: s'ils veulent tout de même s'offrir une sortie au resto, les consommateurs vont glisser vers les restaurants où la facture est moins salée que les frites.

Alors pourquoi Montréal écope-t-il davantage? La ville ne peut compter que sur la clientèle locale pour faire rouler ses restaurants, explique François Meunier. Les restaurateurs ont tout de suite remarqué que les touristes américains sont moins venus à Montréal cette année. Ailleurs en province, ç'a été l'inverse.

Les restaurateurs de Québec, du Bas-du-Fleuve et de l'ensemble de l'est de la province ont profité du fait que les Québécois voyageaient ici, cette année. Globalement, le taux de faillite est aussi en baisse par rapport à l'année dernière.

Il faut toutefois compter que 2008 avait été déjà très difficile pour les restaurants à services complets.