Sarah Segal, la fondatrice de Squish, nous transporte dans l'univers coloré et sucré de ses jujubes.

Depuis à peine un an, Sarah Segal met en marché des jujubes aux parfums pour le moins surprenants. Pourtant, rien ne prédestinait la jeune femme, qui a étudié en sciences de l'environnement et travaillé pour les Nations unies, à lancer sa propre marque de bonbons.

Depuis qu'elle a fondé Squish, Sarah Segal remarque une chose: tout le monde a un souvenir associé aux jujubes, et il s'agit toujours d'histoires heureuses. Pour sa part, les jujubes lui rappellent les oursons dans un sachet rose qu'elle mangeait à chacune de ses sorties au cinéma.

Quant à Julie Laurin, chef des opérations de Squish, les friandises à la mangue et aux fruits de la passion lui rappellent plutôt Haïti, où elle est née et où elle a grandi. «Quand j'étais jeune, on avait un manguier sur notre terrain. Je me rappelle qu'on lançait des cailloux pour faire tomber les mangues. Ces jujubes, ils goûtent exactement comme dans mes souvenirs», raconte-t-elle.

Sarah Segal ne fabrique pas ses bonbons elle-même; elle mise sur des artisans qui ont à coeur les ingrédients qu'ils emploient. Les jujubes à la mangue, par exemple, contiennent de véritables morceaux de fruits. Des arômes naturels sont presque toujours utilisés. Dans certains cas, on remplace la gélatine animale par une gélatine végétale pour plaire aux végétariens et aux végétaliens. Plusieurs friandises sont certifiées sans noix, sans oeufs et sans produits laitiers. Certaines sont même biologiques, sans gluten ou kasher.

Chez les grands

Jusqu'à tout récemment, Sarah Segal n'avait jamais pensé travailler dans l'univers coloré et sucré des bonbons. Après ses études en sciences de l'environnement à l'Université McGill, elle s'est exilée en Chine pour travailler pour les Nations unies. Là-bas, elle s'est découvert une passion pour le thé.

À son retour au Québec, elle s'est jointe à Davids Tea, l'entreprise fondée par son père et son cousin, pour mettre au point de nouveaux parfums de boissons chaudes. «Pour moi, c'était une combinaison de créativité et de science. C'était super intéressant de travailler avec des feuilles de thé de partout dans le monde et de trouver des ingrédients à combiner comme des fleurs, de petits bonbons ou des morceaux de chocolat. C'est à ce moment que j'ai réalisé qu'il ne se faisait pas grand-chose d'original dans le domaine des bonbons», raconte Sarah Segal.

Avant de lancer sa marque, Sarah a fait appel à un sommelier par l'entremise d'un ami. «Moi, j'aimais le goût des jujubes, mais je voulais savoir si les gens allaient aussi les aimer. Le sommelier a pris des notes de dégustation comme on le ferait avec du vin, du thé ou du fromage. Il était tellement sérieux que moi, ça me faisait plutôt rigoler», raconte-t-elle.

Puis le grand jour est arrivé. Une boutique éphémère Squish a éclos en janvier 2014 chez Oink Oink, un magasin de jouets et de vêtements pour enfants. Un magasin a ensuite ouvert au Carrefour Laval, en avril. Peu de temps après, les fermes Lufa ont proposé à Sarah de distribuer certains de ses jujubes biologiques, un honneur pour la jeune femme de 30 ans. Comme elle ne veut travailler qu'avec des entrepreneurs qui partagent ses valeurs, Sarah vend aussi des friandises de Dinette nationale dans sa boutique, à Laval.

Et l'expansion ne s'arrêtera pas là. Squish lancera une boutique en ligne au mois de mars et ouvrira une nouvelle boutique en mai au centre Fairview Pointe-Claire.

De quoi éveiller les souvenirs d'enfance de nombreux adultes.

Des jujubes pour tous les goûts

Pour faire connaître les quelque 140 jujubes Squish, nous avons demandé à Sarah Segal de répondre à nos questions par des saveurs. Un jujube pour le 5 à 7, une friandise inusitée, un bonbon romantique... voici ses réponses.

Le jujube le plus romantique?

«Je dirais les roses à longue tige. Au lieu de donner des fleurs qui ne durent pas longtemps à la Saint-Valentin, c'est peut-être mieux de donner de vraies roses et des jujubes en plus. Ces bonbons goûtent la fraise.»

Le plus exotique?

«C'est sûr que ce sont les fruits exotiques: fruit de la passion, mangue, kiwi, goyave, papaye et pamplemousse. J'adore ceux-là parce qu'ils contiennent de vrais morceaux de fruits.»

Le plus surprenant?

«Le chili-gingembre! C'est assez rare de trouver des jujubes épicés et à saveur de gingembre. Les gens qui aiment le gingembre adorent le gingembre. On a aussi les grains de café. Il y en a de différentes couleurs: les plus foncés goûtent l'espresso et les plus pâles goûtent le café au lait.»

Le plus épicé?

«Les chilis. Étrangement, les enfants les adorent. Ce sont les adultes qui les trouvent trop épicés! En fait, ils ne sont pas si épicés. Ça dépend de la tolérance de chacun.»

Pour le 5 à 7?

«Le Cuba libre ou les ours bubulles. Dans les ours bubulles, il y a du vrai prosecco, mais dans le Cuba libre, c'est une saveur de rhum. Je travaille aussi à l'élaboration d'un jujube avec de la tequila, peut-être à saveur de margarita.»

Le plus populaire?

«Les roses. Ça demeure une saveur plus sucrée que florale. C'est un goût qui fonctionne très bien.»