On est vierge ou on ne l'est pas. On ne peut pas être extravierge et en conséquence, une huile d'olive correctement nommée est vierge extra. L'inversion n'est pas banale, explique Raymond Roy, traducteur agréé.

L'habituelle utilisation d'huile d'olive «extravierge» est un calque de l'anglais, explique-t-il. «L'adjectif extra dans «huile d'olive vierge extra» est l'abréviation d'extraordinaire et signifie de qualité supérieure», précise le traducteur.

De plus en plus de maisons européennes utilisent effectivement cette appellation. Par ailleurs, de très nombreux lecteurs ont été surpris d'apprendre la semaine dernière que l'huile d'olive est un produit couramment trafiqué. Le plus souvent, on coupe l'huile d'olive avec une huile moins chère. Ni vu ni connu. Dans ce reportage sur la contrebande alimentaire, Michèle Ricard, propriétaire de La Belle Excuse qui produit une huile grecque, à partir du verger familial de son époux, expliquait à quel point le trafic de l'huile d'olive était un fléau dans l'industrie. Certains lecteurs ont crû, à tort, que l'huile d'olive de Mme Ricard pouvait être altérée, ce qui lui a valu quelques désagréments la semaine dernière. Précision: les propriétaires de La Belle Excuse pressent les olives en Grèce, laissent décanter huit semaines et embouteillent l'huile ici, au Québec. Et pour s'assurer que personne ne mettent son nez dans les contenants, ils les scellent au plomb avec une empreinte distinctive! Et ils supervisent le transport. C'est dire à quel point ce trafic leur complique la vie. Alors à nous maintenant de présenter nos sincères excuses à La Belle Excuse!