Pepe, un Labrador de couleur chocolat, est très à l'affût lorsque sa propriétaire de 13 ans, Maya, distribue les gâteries pour chien.

Le moment de la distribution des récompenses est l'une des rares interactions ordinaires entre Maya et son chien d'assistance pour enfants autistes, dans ce qu'on peut qualifier de relation peu commune. Ce lien n'a pas que grandement amélioré la vie de la jeune fille, il a aussi clairement renforcé les perspectives de la famille entière.

La mère de Maya, Nicole Kaler, a expliqué comment sa fille était sévèrement affectée par l'autisme.

Elle ne parle pas, et à l'âge d'environ deux ans, elle a commencé à se sauver fréquemment, et s'est parfois mise dans des situations dangereuses. Le simple fait de garder toute la famille ensemble à l'extérieur de la maison est devenu de plus en plus difficile à mesure que Maya vieillissait.

«C'est devenu très difficile de seulement être à l'extérieur et de s'assurer qu'elle était en sécurité, a déclaré Mme Kaler lors d'une entrevue dans sa demeure de White Rock, en Colombie-Britannique. Je savais que les chiens d'assistance étaient entraînés pour garder les enfants en sécurité. Je savais que ce serait bien pour nous si nous pouvions être acceptés dans le programme.»

Il y a cinq ans, Pepe s'est joint à la famille Kaler. Soudainement, des choses qui n'étaient même pas envisageables avant son arrivée sont devenues possibles.

«Un jour nous ne pouvions pas prendre une marche dans le quartier, et le lendemain nous pouvions, a-t-elle illustré. Pepe savait comment faire son travail. Nous pouvions sortir en famille en sachant que tout le monde allait être en sécurité.»

La famille est allée en vacances à Disneyland cette année-là. Cette année, les Kaler sont allés à Palm Desert.

Lorsque Mme Kaler s'est mise à travailler avec Maya en 2009, Pepe était l'un des seuls chiens d'assistance dans la province.

Elle a été élevée et entraînée par l'organisme British Columbia Guide Dogs, qui avait commencé à fournir des chiens d'assistance pour autistes, un an plus tôt. Avant, l'organisme se concentrait sur la formation des chiens-guides pour les aveugles et les personnes malvoyantes.

«Nous utilisons des Labradors, des golden retrievers, des croisements entre des Labradors et des golden retrievers, et la nouvelle race croisée de golden et de border collies, a décrit la dresseuse Linda Thornton. Nous avons besoin de gros chiens. Ils aiment les gens. Ils veulent travailler. Ils peuvent être amicaux et calmes. Après la formation d'obéissance, ils suivent un entraînement avancé durant 15 mois.»

Mme Kaler a indiqué que l'entraînement de Maya avait été rigoureux et complet.

«C'était complètement différent de tout ce que j'avais fait auparavant parce que je n'avais jamais eu de chien, c'était un gros changement. Lorsque Pepe enfile son gilet, elle travaille, et elle le sait. C'est un chien complètement différent - elle avance en ligne droite, les yeux fixés, aux côtés de sa fille.»

Mme Kaler soutient que plusieurs personnes lui demandent ce que fait un chien d'assistance pour enfants autistes. Elle peut seulement répondre que c'est unique à chaque enfant puisque l'autisme est un spectre, et que le travail du chien dépend du spectre.

«L'agence est tellement bonne pour jumeler les bons chiens avec les bons enfants et les bonnes familles que ce n'est pas seulement une relation charmante, a-t-elle commenté. C'est aussi un outil indispensable qui permet aux familles de vivre pleinement et avec dignité. Ça a été un beau cadeau pour nous.»

Photo La Presse Canadienne