Le régime alimentaire d'une femme au moment de la conception influence le sexe du futur bébé, affirme une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, le 8 mars sur Internet.

L'étude montre qu'un régime riche en calories, avec une grosse proportion de céréales au petit déjeuner, donne des garçons, tandis qu'un régime pauvre en calories donne des filles.

«Plus les femmes mangent, plus elles ont de chances d'avoir des garçons. Les femmes qui ont eu des fils étaient plus susceptibles d'avoir mangé une plus grande quantité et une variété plus importante de nutriments dont du potassium, du calcium et des vitamines C, E et B12.»

Les chercheurs avouent toutefois que «la raison pour laquelle un régime alimentaire maternel riche en graisses et pauvre en glucides favorise la survie des garçons, et un régime maternel pauvre en graisses et riche en glucides donne davantage de filles continue de nous échapper.»

La chercheuse principale de l'étude, Fiona Mathews, biologiste à l'Ecole de biosciences de l'Université d'Exeter, déclare: «Ces recherches pourraient aider à expliquer pourquoi dans les pays développés, où de nombreuses jeunes femmes choisissent de suivre des régimes alimentaires faibles en calories, la proportion de naissances masculines chute. Nos découvertes sont particulièrement intéressantes au regard des débats récents au sein du Human Fertilisation and Embryology Committee sur la régulation des cliniques spécialisées qui permettent aux parents de choisir le sexe de leur progéniture en manipulant le sperme, pour des raisons non médicales. Ici, nous avons la preuve d'un mécanisme «naturel» qui signifie que les femmes semblent déjà contrôler le sexe de leur enfant, via leur régime alimentaire.»

Le 8 mars, le journal Christian Science Monitor indiquait que les Indiens qui peuvent s'offrir des examens à ultrasons préfèrent garder des foetus masculins, plutôt que féminins.

Il est interdit pour un médecin, en Inde, de dévoiler le sexe de l'enfant à naître aux parents, ou de pratiquer un avortement décidé en raison du sexe du foetus, néanmoins, presqu'aucune mesure n'a été prise pour empêcher le phénomène. «C'est pratiqué par tous les médecins, presque sans exception», affirme Puneet Bedi, un obstétricien qui lutte contre l'avortement des foetus féminins. «Tout le monde veut des garçons, pas seulement les riches.»

Etude complète (en anglais): https://www.pnas.org/content/early/2010/02/17/1000440107.full.pdf+html