Les mères ont-elles une meilleure relation avec leur fille ou avec leur fils? Est-ce une bonne chose de parler des détails de la vie de ses enfants devant eux? Plusieurs études se sont penchées sur les mythes et réalités de la maternité. Voici quelques-unes de leurs hypothèses.

C'est plus facile au deuxième

Les mères qui trouvent l'arrivée d'un deuxième enfant plus facile, malgré les horaires plus compliqués à cause des soins à donner au premier, ont parfaitement raison. Plusieurs études montréalaises ont montré que les mères ont moins d'hormones de stress pendant les grossesses subséquentes à la première. Elles sont donc moins affectées par les petits et grands revers de la vie. Cet effet est particulièrement évident chez les femmes qui allaitent.

 

Sources: Université McGill, Institut Douglas, Université de Montréal, Medline

Intarissables

Les mères qui ne cessent d'évoquer les petits détails de la vie de leurs enfants pourraient leur rendre un grand service, selon plusieurs études. Les enfants qui entendent parler de leurs journées en bas âge et, surtout, qui en discutent avec leur mère ont des capacités accrues en matière de langage, de mémoire et de relations sociales; ils sont plus rassurés dans leur attachement et, à l'adolescence, ils se souviennent davantage de leur petite enfance. Ces souvenirs plus vivaces favorisent une meilleure estime de soi et une meilleure compréhension de ses désirs, de ses forces et de ses faiblesses.

Sources: Université d'Otago, Université de la Nouvelle-Galles du Sud, Université Queensland, Université Emory, Medline

Fils et filles

Rien de tel qu'une mère et sa fille. Ou qu'une mère et son fils? La psychologie populaire regorge de jugements sur le type de relation qu'une femme aura avec ses enfants en fonction de leur sexe. Mais tout ce blabla pourrait n'être que fumée, selon une étude israélienne. À partir d'un échantillon de 225 enfants et 90 mères, les chercheurs ont conclu que l'empathie mutuelle est la même entre une mère et sa fille qu'entre une mère et son fils. Il n'y a que dans les milieux plus défavorisés que les couples mère-fille étaient plus égalitaires dans leur empathie que les couples mère-fils. Les psychologues de l'Université hébraïque de Jérusalem voulaient vérifier les théories selon lesquelles les relations hommes-femmes étaient toujours asymétriques sur le plan de l'empathie.

Sources: Université hébraïque, Medline

Adolescence et dépendances

Tout ne se joue peut-être pas avant 5 ans, mais est-ce que tout se joue avant l'adolescence? Pas du tout, selon une étude australienne: les mères maintiennent une influence marquante sur leurs enfants même après la puberté. Les chercheurs du centre de recherche Orygen ont soumis 113 adolescents à des tests d'imagerie par résonance magnétique de leur cerveau, après avoir mesuré le type d'interactions qu'ils avaient avec leur mère. Les mères les plus critiques dans leurs interactions avaient les adolescents ayant la zone de la récompense la plus développée. Cette zone du cerveau est liée à la sensibilité à l'alcool, aux drogues et au jeu compulsif. En d'autres mots, les mères plus conciliantes avec leurs ados limitent leur risque de dépendances.

Sources: Centre de recherche Orygen, Medline

À la puberté

Les mères jouent un rôle plus important que les pères dans la définition de l'identité sexuelle à la puberté, selon une étude américaine. Les psychologues de l'Université d'État de Pennsylvanie ont observé que passer beaucoup de temps avec leur mère aide toutes les filles à acquérir des qualités féminines, alors que seule une partie des garçons - ceux qui ont un taux de testostérone plus bas que la moyenne - acquièrent davantage de qualités masculines en passant beaucoup de temps avec leur père.

Sources: Université d'État de Pennsylvanie, Medline