Juillet 2005. Le matin de mes 45 ans, je faisais mon petit jogging sur la magnifique falaise de Bonifacio, en Corse. C'est là, en admirant la Méditerranée, que je me suis décidé enfin : à mon retour, j'allais m'inscrire au marathon de Montréal, qui a lieu... neuf semaines plus tard.

C'était une idée folle. Au fils des années, j'avais couru un peu, sans plus. Malgré tout, après le strict minimum d'entraînement requis, j'ai réussi à rallier l'arrivée dans le Stade olympique.

Ce fut la piqûre.

Depuis, j'ai enfilé des milliers de kilomètres. J'ai réalisé que la course était un antidote extraordinaire contre le stress. Un générateur d'énergie. Mais, avant tout, je cours parce que j'adore ça, tout simplement.

Il y a eu des hauts et des bas. Mon deuxième marathon, à Ottawa, a été bousillé parce que je souffrais d'une hernie abdominale. L'année suivante, je prenais une douce revanche en me qualifiant pour le marathon de Boston... par une minute ! Ma participation à cette course mythique, il y a un an, a été inoubliable. Une foule d'un demi-million de spectateurs qui encourage 25 000 coureurs tout au long du parcours, ça nous transporte jusqu'à la ligne d'arrivée !

J'ai aussi pris goût aux courses plus courtes, moins éprouvantes : les compétitions de 5 km, de 10 km et de demi-marathon foisonnent au Québec. À mon plaisir de courir se sont ajoutées des performances - merci Dorys pour tes programmes d'entraînement - qui m'ont permis de me hisser parmi les premiers 5 % des coureurs de mon âge au Québec.

Mon enthousiasme a contaminé mon entourage. Ma blonde court, sa fille de 13 ans aussi, des amis ont également emboîté le pas.

Une autre raison m'a motivé à courir : je voulais montrer à mes deux grands ados que ça valait la peine de se dépasser. Que, dans une société où tout devient trop facile, déployer des efforts et faire preuve de persévérance procurent de grandes satisfactions.

Son parcours de course préféré:

Le Parc de la Cité, c'est l'oasis naturel au coeur de l'arrondissement Saint-Hubert. On y retrouve un parcours asphalté d'environ 2,7 km qui fait le tour du vaste lac artificiel, où on peut y admirer canards, hérons et outardes. Relativement plat, avec quelques petites côtes. Parfait pour un débutant. Facilement accessible par les rues Gaétan-Boucher, des Orchidées et Julien-Bouthillier.