Cinq pubs ferment chaque jour au Royaume-Uni, selon de nouveaux chiffres pour le premier semestre de l'année publiés par l'Association britannique des pubs et de la bière (BBPA).

Chaque semaine, 36 établissements mettent la clef sous la porte, un bond d'un tiers par rapport au premier semestre 2007, a précisé la BBPA. Par rapport à 2006, le rythme des fermetures est neuf fois plus élevé. Il est 18 fois plus rapide par rapport à 2005.

Sur l'ensemble de 2007, 1409 pubs ont disparu, ajoute l'étude réalisée par la société CGA Strategy, confirmant une tendance déjà constatée au printemps. Il reste actuellement environ 57 000 pubs dans le pays, contre 69 000 en 1980.

«Ces chiffres sont l'illustration frappante des pressions que subit le secteur. Les difficultés économiques sont ressenties par tous les ménages à travers le pays et de manière très sévère par les pubs», a expliqué Rob Hayward, directeur général de BBPA.

«La baisse de confiance des consommateurs et l'accélération de l'inflation touchent les pubs de deux manières: non seulement les frais de gestion augmentent mais, en plus, de moins en moins de personnes franchissent la porte des pubs, ce qui signifie moins d'argent dans la caisse», a-t-il ajouté.

La BBPA avait en juillet publié des chiffres montrant que la consommation de bière était à son plus bas niveau depuis la Grande Dépression des années 30. La chute des ventes de bière est cependant plus forte dans les pubs que dans les commerces.

«Des milliers de pubs très appréciés sont menacés. Ils figurent au coeur de chaque communauté et sont des attractions touristiques majeures au Royaume-Uni», a averti M. Hayward.

«Le gouvernement doit mettre en oeuvre des mesures urgentes», a de son côté estimé Mike Benner, directeur général de «Campaign for Real Ale», une organisation de défense de la bière et des pubs. Le responsable a en particulier exigé que les autorités renoncent à la hausse annoncée des taxes sur la bière.