La crise alimentaire favorisera-t-elle la prolifération des organismes génétiquement modifiés? Très probable.

La Chine travaille actuellement à la création d'un riz transgénique. Le projet n'est pas récent, mais ses opposants se font plus rares dans une Chine où le prix des denrées de base a monté en flèche depuis un an, créant de nombreux mouvements de protestation populaire, surtout dans les campagnes.

Cette année, en plus, des intempéries dans le Sud et le tremblement de terre dans la région de Chengdu ont détruit une partie des récoltes de céréales. C'est un argument de plus dans le sac des promoteurs des OGM, qui promettent un riz à rendement supérieur. Le gouvernement chinois vient de renouveler le financement des recherches sur les cultures transgéniques.

La Chine a mis du temps à se lancer dans la culture d'OGM mais, selon l'ISAA, l'organisme de référence en biotechnologie, le pays est déjà celui qui produit la plus grande variété d'OGM. Des papayes, des tomates et des poivrons transgéniques poussent déjà dans la l'empire du Milieu.

Depuis trois mois, l'Union européenne fait des tests sur certains aliments importés de Chine, notamment des nouilles de riz, afin de s'assurer qu'ils ne contiennent pas de riz modifié, interdit en Europe.