L'été est déjà bien installé... Or (qui l'ignore?), on ne boit pas l'été les mêmes vins que durant les autres saisons.

Certains consommateurs peuvent ainsi, pendant la saison chaude, boire presque exclusivement des rosés, d'autres passent allègrement des rosés aux blancs, sans pour autant négliger les vins rouges.

Car comme toujours en matière de vin, il n'y a pas de règle absolue, chacun fait comme il l'entend.

Seule règle qu'on peut, à la limite, énoncer: il est sage, pendant les chaleurs, d'éviter les vins rouges très concentrés et fortement alcoolisés, qu'on réservera pour les autres saisons.

Voici donc, mais en oubliant les rosés dans il a été largement question ce printemps, un choix de vins, blancs et rouges, à déguster pendant la belle saison.

Cinq blancs

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie 2009 Expression d'Orthogneiss Domaine de l'Écu, 20,40$ (10919141), ***,$$1/2, 2012-2019.

Muscadet hors normes, élaboré selon les principes de la biodynamie, au goût particulier, et d'une persistance (le temps que le goût nous reste une fois le vin avalé, ou craché) remarquable. Pour l'instant plutôt unidimensionnel, le bouquet, qui se complexifiera, se présente avec une note minérale insistante. 12% (162 caisses).

Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2010 Château de Maligny, 36$ (895110), ****,$$$ 1/2, 2012-2016.

D'une couleur d'or fin à reflets un peu verdâtres, non boisé, son bouquet, distingué, pur, subtil, comme il se doit, s'accompagne d'une nuance évoquant la camomille. Même pureté en bouche, les saveurs étant bien affirmées, avec même quelque chose d'un peu austère. Quel chablis! Excellent. 12,5% (62 caisses).

Champagne Ayala Brut Majeur, 51,50$ (11553137), *** 1/2,$$$$1/2, 2012-2014.

Le champagne... s'accommode de toutes les saisons! Vin aux bulles fines, et même très fines, il se présente avec un bouquet nuancé, charmeur, sans rien de rancio (des notes de nature oxydative). Et la bouche suit, élégante, ce vin étant plutôt léger comme champagne. 40% Chardonnay, 40% Pinot noir et 20% Pinot Meunier. 12% (82 caisses).

Roederer L'Ermitage Anderson Valley, 48,50$ (11682810), *** 1/2, $$$$, 2012-2014.

Goûté à l'aveugle tout comme l'Ayala et après ce dernier, ce vin mousseux de Californie, de la maison champenoise Roederer, fait... on ne peut plus champagne. Le bouquet, comme dans tant de champagnes, est en effet légèrement rancio, avec aussi des notes biscuitées, et la bouche, plus que moyennement corsée, a du tonus. Impeccable. 12% (42 caisses).

Champagne Première Cuvée Bruno Paillard, 57,50$ (411595), ***1/2, $$$$1/2, 2012-2014.

Champagne plus ample, plus corsé que beaucoup d'autres, le Pinot noir domine dans l'assemblage (45%), suivi du Chardonnay (33%) et du Pinot Meunier (22%). Goûteux, équilibré, il pourra, non seulement être apprécié à l'apéritif, mais aussi accompagner des poissons, des fruits de mer, etc. 12% (103 caisses).

Un vin rouge

St Nicolas de Bourgueil 2009 Agnès Sorel, 25,70$ (11665489), ***, 2012-2015?

Rares, très rares sont les vins de cette appellation aussi colorés que celui-ci et pourvus d'un bouquet d'aussi bonne ampleur. D'une bonne concentration, dense, ses tannins sont fermes, mais sans rugosité aucune. 100% Cabernet franc, avec élevage en cuves. Très réussi. 13% (97 caisses).