Gel, grêle, mais finalement soleil: le début des vendanges en France laisse présager un millésime 2016 «de grande qualité», même dans les régions où les aléas climatiques ont provoqué depuis le printemps une forte baisse des volumes.

Si l'île méditerranéenne de Corse a commencé à vendanger à la mi-août, la récolte des raisins n'a débuté que la semaine dernière dans la vallée du Rhône (centre-est). Les premiers coups de sécateurs seront donnés mercredi pour les vins tranquilles (non effervescents) d'Alsace (est) et seulement en octobre pour les rouges bordelais (sud-ouest).

Partout, les viticulteurs évoquent de «belles grappes saines» grâce à un été sec et chaud, et l'optimisme prévaut sur la qualité du prochain millésime. «Globalement, on va être avec des vins de grande qualité», résume Jérôme Despey, président du conseil spécialisé en vin de l'établissement public FranceAgriMer.

En revanche, la production sera en baisse, à cause de divers épisodes de gel et de grêle au printemps, notamment pour le champagne, les vins de Bourgogne et du Val de Loire, a-t-il énuméré, tablant «sur une des plus petites récoltes qui nous ramène à la récolte de 1993».

Le gouvernement prévoyait fin août une baisse de 10% de la production française par rapport à 2015 avec 42,9 millions d'hectolitres.

Le Bordelais, l'Alsace, le Beaujolais ou encore le Jura, épargnés par les intempéries, tirent leur épingle du jeu, avec des volumes équivalents à l'année dernière, voire supérieurs.

Au sein de chaque région, il y a aussi de fortes disparités. En Champagne, par exemple, le gel, la grêle, le mildiou ou l'esca (maladie du bois) ont décimé certaines parcelles, mais épargné d'autres.

La France est le premier exportateur en valeur avec 29% des parts du marché mondial de vin (8,2 milliards d'euros) en 2015, mais le troisième en volume, à 14 millions d'hectolitres selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin.