Les vins français continuent de perdre des parts de marché en 2015 au Royaume-Uni, en volume et en valeur, et voient leur prédominance se réduire en Chine, selon une étude publiée jeudi par FranceAgriMer.

Les vins de l'Hexagone ont de moins en moins la cote chez les Britanniques, deuxièmes importateurs de vin dans le monde derrière l'Allemagne.

La France a déjà perdu 12 points de parts de marché en volume en quinze ans, tombant à 14% en 2014 (1,9 million d'hectolitres), «une tendance qui semble se confirmer en 2015», indique FranceAgriMer.

Ce déclin profite à l'Italie et à l'Australie, qui dépassent la France en volumes importés depuis 2009, ainsi qu'à l'Espagne, dont les ventes de vin en bouteille au Royaume-Uni progressent.

La France reste néanmoins loin devant en valeur exportée, avec une part de marché de 33% (1,2 milliard d'euros) qui tend également à diminuer, au profit de l'Italie, de l'Espagne, mais aussi de la Nouvelle-Zélande.

Le recul est particulièrement prononcé dans le segment des vins mousseux, le champagne ayant cédé 10 points de parts de marché depuis 2009, en grande partie conquis par le prosecco italien.

En Chine, sixième importateur mondial, les volumes de vins français sont en baisse depuis 2013 et ont reculé de 2 points l'an dernier, à 34% de parts de marché (1,3 million d'hectolitres).

La concurrence du Chili et de l'Espagne se fait «plus forte», observe FranceAgriMer, ajoutant que «les perspectives pour l'année 2015 semblent aller dans le même sens».

En effet, «les volumes importés par la Chine en provenance du Chili, mais aussi d'Australie (...) progressent plus fortement qu'en provenance de France», ces deux pays bénéficiant d'accords de libre-échange avec Pékin.

Plus touchés par la politique chinoise anticorruption, qui affecte depuis fin 2012 les produits haut de gamme, les vins français ont aussi perdu des parts de marché en valeur, tombant à 43% en 2014 (498 millions d'euros).

Après deux années de baisse, le montant des exportations vers la Chine pourrait cependant rebondir en 2015, car «les prix moyens des vins français importés augmentent par rapport à 2014».

Par ailleurs, l'étude de FranceAgriMer souligne la hausse des parts de marché des vins français en valeur en Allemagne et aux États-Unis, respectivement premier et troisième importateurs mondiaux.