Le millésime 2014 en Bourgogne (centre de la France) s'annonce «prometteur, en qualité comme en quantité», malgré un violent épisode de grêle fin juin, selon le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

«C'est une année qu'on a crue précoce, puis l'été n'a pas été très bon, mais nous avons eu très peu de pourris», a estimé le président du BIVB, Claude Chevalier, qui a qualifié le millésime 2014 de «plutôt très bon».

Dans les vignes bourguignonnes, les vendangeurs s'activent depuis quelques jours sous le soleil, dont la présence depuis début septembre a permis au raisin de finir de mûrir, après un été maussade.

L'état sanitaire du vignoble est jugé «globalement bon» même si un tri s'avère nécessaire sur beaucoup de parcelles et que la présence de drosophiles - mouches qui pondent leurs oeufs dans les fruits - a été signalée par endroits.

Selon le BIVB, «après plusieurs années déficitaires en volume, 2014 devrait se rapprocher de la normale» avec un volume de récolte estimé à environ «1,450 million d'hectolitres».

Après un printemps ensoleillé, les viticulteurs du sud de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire avaient subi fin juin un violent orage de grêle, qui avait dévasté plusieurs parcelles de la Côte de Beaune. Dans des villages comme Pommard, Volnay ou Meursault, la grêle avait frappé pour la troisième année consécutive.

Après trois récoltes basses en 2011, 2012, 2013, l'inquiétude des professionnels en Bourgogne se porte sur le «manque de vin».

«Les stocks sont historiquement au plus bas avec neuf mois de stock», a alerté le président délégué du BIVB, Louis-Fabrice Latour.

«En négoce, on passe beaucoup de temps à expliquer, car les clients sont désemparés devant les hausses» de prix, a-t-il ajouté.

Le chiffre d'affaires à l'export a ainsi baissé de 1,6% pour les vins de Bourgogne sur les sept premiers mois de 2014, par rapport à 2013, les marchés américain, canadien, anglais et japonais étant notamment impactés.

M. Chevalier en a appelé à une «stabilisation de la hausse des cours».