La cuisine n'a plus de secret pour Ricardo Larrivée. Mais côté vin, le chef et animateur de télévision se considère comme un débutant... Un néophyte qui sait toutefois apprécier les fines bulles d'un champagne et reconnaître, à l'aveugle, un sauvignon blanc.

Après 11 ans à cuisiner au petit écran, Ricardo a reçu sur son plateau de nombreux sommeliers et spécialistes du vin. Ils lui ont parlé de régions viticoles, de cépages et d'accords. Pourtant, le chef avoue avoir peu mémorisé ces informations. «J'écoutais les gens me parler de vin, mais il n'y a rien qui me restait, affirme-t-il. Quand ils partaient, j'étais capable de dire si j'aimais le vin ou non. Mais je ne pouvais pas aller plus loin.»

C'est grâce aux mariages d'arômes présentés par François Chartier que Ricardo s'est intéressé davantage au monde du vin. En s'initiant aux cépages, il a créé des liens avec des saveurs simples et uniques comme le pamplemousse rose ou le litchi.

«Je me rappelle la première fois que ma conjointe Brigitte et moi avons reconnu le sauvignon blanc, dit-il. On était tellement fiers tous les deux!»

Le couple est ensuite allé dans la vallée de Napa en Californie. Il a découvert le chardonnay et, l'année suivante, le viognier. Son voyage dans le sud-ouest de la France en 2006 lui a fait découvrir les rouges à base de tannat.

Ricardo et les bulles

Avec une passion grandissante pour le vin, il n'est pas surprenant que Ricardo ait transformé l'année dernière sa chambre froide en cave à vin. Ce petit local est désormais rempli de... champagnes. Car l'animateur raffole des bulles.

«Un ami m'a invité à l'événement Pluie de champagne à Montréal il y a quelques années, se rappelle-t-il. Lors de cette soirée, j'ai pu goûter plusieurs bouteilles et les comparer. Ça a changé la perception du champagne de mon enfance. On était loin du Baby Duck que mes cousines buvaient...»

Ricardo Larrivée possède aujourd'hui une soixantaine de bouteilles de bulles. Certaines sont des objets de collection et d'autres, des flacons rares qui lui ont été offerts en cadeau. L'animateur confie toutefois que son apprentissage sur les vins effervescents est loin d'être terminé. À chaque dégustation, il tente d'identifier les cépages qui entrent dans l'assemblage des cuvées.

Il assure également ne pas se priver pour faire sauter un bouchon, et ce, même si le prix des champagnes est élevé.

«Je ne bois pas beaucoup dans la vie, explique Ricardo. Si je bois, je suis aussi bien de boire quelque chose que j'aime et qui va me faire vraiment plaisir.»

Des rhums, encore des rhums

Lors de la construction de sa cave à vin, Ricardo a créé une antichambre: une pièce tempérée, séparée de ses vins par une vitre transparente. On y trouve deux chaises, un bureau de bois antique, des livres de référence sur les alcools et une vingtaine de bouteilles de rhum. Plusieurs d'entre elles n'ont même pas d'étiquette. Ce sont de simples échantillons, remplis sur la plantation par le producteur.

«J'ai toujours cru que je n'étais pas un gars à alcool fort, confie-t-il. Jusqu'au jour où, en vacances en Guadeloupe, j'ai visité des petites rhumeries.»

Ricardo est alors tombé sous le charme de ce spiritueux. Il ne l'utilise plus uniquement pour flamber ses plats en cuisine, il le boit maintenant comme un dessert et n'y ajoute pas de glace, pour réellement en apprécier les arômes.

«En cuisine, tu es soit du bord du chocolat, soit de celui du caramel. Moi, je suis du bord du caramel. Et dans le rhum, tu as de la vanille, des fruits confits et, bien sûr, du caramel», explique-t-il.

Un vignoble en Afrique du Sud

La passion de Ricardo pour le vin ne s'arrête pas là. L'animateur rêve désormais de posséder ses propres vignes... en Afrique du Sud. Il a découvert cette région viticole cette année, lors d'un voyage. Il a alors imaginé un projet qui aiderait à la fois l'économie locale et l'exploitation du potentiel viticole. Même s'il en parle avec enthousiasme, Ricardo précise que ce n'est encore qu'un rêve.

«C'était la première fois que je marchais dans les vignes et que je prenais une poignée du sol pour tenter de l'analyser, pour connaître le terroir, raconte-t-il. Je me suis dit que je serais heureux de créer, à cet endroit, un vin qui me ressemble.»

Son accord inusité?

«Un verre de champagne avec du poulet rôti, avec juste du beurre sur la peau. Je suis au septième ciel!»

Vin blanc ou vin rouge?

«Blanc. Et j'ose des accords moins classiques comme un Sancerre avec du foie gras.»

Son cépage chouchou?

«Le viognier. Quand on boit ce vin blanc à la température ambiante, il y a plein de monde, à l'aveugle, qui ne font pas la différence entre un rouge très léger et un viognier qui a du corps.»

Son plus beau voyage viticole?

«La vallée de Napa, en Californie. C'est un endroit relax. La nourriture est bonne et j'en garde un beau souvenir avec ma conjointe.»

La plus belle bouteille dans sa cave?

«L'été, c'est une bouteille de bulles rosées de champagne Lanson. L'hiver, un rouge à base de tannat d'Alain Brumont, en particulier son Château La Tyre.»