Le millésime 2008 sera sans doute vite oublié... Pour la bonne raison qu'il n'y a aucun grand vignoble qui se soit vraiment distingué cette année-là. À l'exception peut-être de la Rioja dont on juge que ses 2008 sont du niveau des 2007.

Bref, ce qui reste à être confirmé par des dégustations ultérieures, c'est un millésime où la plupart des vignobles ont fait des vins de qualité moyenne, ou même très bons, mais, dit-on, sans qu'on puisse parler de réussites exceptionnelles où que ce soit.

Notre tableau des millésimes en donne un bon aperçu.

Cependant, et ce qui est valable pour tous les millésimes, il y a toujours des exceptions, certains viticulteurs arrivant parfois à produire de grands vins même dans des années dites secondaires.

Il en va bien différemment pour 2009, principalement en ce qui regarde la France, laquelle reste le plus important fournisseur de la SAQ.

Déjà, en effet, 2009 est accueilli comme un millésime exceptionnel pour au moins trois ou quatre vignobles français, notamment le Bordelais et, surprise agréable, le Beaujolais, dont les vins sont meilleurs que jamais en 2009.

Goûtés ainsi il y a quelque temps à l'occasion de la venue au Québec de plusieurs viticulteurs du Beaujolais, à peu près tous les 2009 - plus colorés, plus charnus que ceux de tous les autres millésimes - se détachaient nettement.

Le roi du Beaujolais, Georges Duboeuf, qui fait du vin depuis plusieurs décennies, soutient pour sa part que c'est là «le meilleur millésime» de sa vie.

L'enflure verbale est courante dans le monde du vin. Mais, après avoir goûté en avant-première son Beaujolais-Villages 2009 et son Brouilly 2009 (des échantillons, car aux dernières nouvelles ils n'ont pas encore succédé aux 2008), denses, pleins d'éclat, je suis enclin à croire que c'est tout simplement vrai. Tant mieux!