Alors, il est où, le combat entre Adonis Stevenson et Carl Froch? Et le combat de championnat du Québécois, où est-il passé? Les deux se sont envolés en fumée avec l'annonce du méga combat entre Froch et le Danois Mikkel Kessler.

Et pourtant, un site internet sportif québécois n'écrivait-il pas, le 3 janvier dernier et sans sourciller, que «le Québécois Adonis Stevenson affrontera l'Anglais Carl Froch ce printemps».

Et le lendemain, Yvon Michel n'annonçait-il pas, en conférence de presse, qu'Adonis Stevenson était assuré de livrer un combat de championnat du monde au printemps. «Adonis va se battre au printemps pour la ceinture contre Froch ou un autre adversaire», lançait Yvon Michel.

Tout cela était faux, mais à qui la faute? Le promoteur est revenu sur la saga hier en conférence de presse. Selon Michel, c'est l'IBF qui a brouillé les cartes dans le dossier Stevenson.

«L'IBF m'avait assuré qu'Adonis se battrait contre Carl Froch ou un autre adversaire si le titre devenait vacant», a expliqué Michel aux médias. En d'autres mots, l'organisme de sanction lui avait promis début janvier que Froch ne pouvait plus livrer un combat d'unification contre Kessler et devait absolument affronter l'aspirant obligatoire.

C'est cette information qu'avait en tête le promoteur lorsqu'il a rencontré les médias le 4 janvier. «Je n'aurais jamais dit ça aux médias si je n'avais pas cru sincèrement que c'était vrai. J'ai une réputation à protéger.»

Mais l'IBF a plus tard changé son fusil d'épaule. «Ils se sont rendu compte qu'il y avait de la confusion dans leurs règlements par rapport aux combats d'unification, raconte Yvon Michel. En gros, un champion pourrait demander une unification une semaine avant un combat contre un aspirant obligatoire. Il y a un gros trou dans leurs règlements.»

«En 20 ans d'expérience dans l'organisation de combats, je n'ai jamais vécu une situation pareille!», a ajouté Michel.

Le promoteur a eu une bonne discussion avec les dirigeants de l'organisme hier, dans leurs bureaux du New Jersey. Selon lui, ils sont conscients des lacunes de leurs règlements. «Ils veulent clarifier tout ça et parlent d'instaurer une «règle Adonis Stevenson» pour les combats d'unification.»

En attendant, Michel explique qu'il aimerait que Stevenson combatte pour un titre intérim. En bref, un titre qui lui permettrait de mettre directement la main sur la couronne IBF si le gagnant du choc Froch-Kessler refusait de l'affronter - ce qui est très probable.

L'IBF a promis une réponse à la demande de Michel avant la fin de semaine. On vous en parlera donc en temps et lieu, histoire de ne pas rajouter une couche d'encre sur cette histoire qui en a déjà fait couler beaucoup trop.