L'UFC transporte ses pénates à Montréal pour la cinquième fois en cinq ans. Et le combat retour de Georges St-Pierre, qu'elle organise demain soir au Centre Bell, ne sera pas son dernier événement dans la métropole. Loin de là.

Déjà, l'Ultimate Fighting Championship annonce qu'elle sera de retour en ville. Son directeur des opérations au Canada a confirmé à La Presse qu'une prochaine soirée de l'UFC aura lieu à Montréal dans seulement quatre mois, soit le 16 mars. Tom Wright indique par ailleurs avoir la ferme intention d'organiser un gala à Québec à brève échéance.

«Le 16 mars, on est de retour. On aime beaucoup Montréal et on a hâte de revenir», a expliqué M. Wright, qui a été commissaire de la Ligue canadienne de football pendant cinq ans avant de prendre les rênes de l'UFC au pays.

«Nous n'avons que deux dates coulées dans le béton au Canada pour l'année prochaine, précise-t-il. Il y a le 16 mars à Montréal et le 21 septembre à Toronto.»

Comme nous l'écrivions mardi, la vente de billets a été plus difficile qu'à l'accoutumée pour le gala de samedi soir. Il reste encore plusieurs sièges à vendre et si le duel entre Georges St-Pierre et Carlos Condit affiche complet, on peut penser que l'organisation aura offert plusieurs billets.

Mais ce phénomène relativement nouveau pour l'UFC, qui a l'habitude de faire salle comble à Montréal, n'émeut pas Tom Wright outre mesure. Il cite en preuve la décision de revenir ici. «Les gens s'attardent trop au fait que les billets ne se soient pas tous envolés en trois jours, déplore Tom Wright. En fin de compte, les revenus de billetterie pour l'UFC 154 seront les troisièmes de l'UFC cette année, derrière l'UFC 148, qui a eu lieu à Las Vegas pour la fête nationale des États-Unis, ainsi que l'UFC 149 à Calgary.»

«On va faire plus de 3 millions aux guichets, ajoute le patron de l'UFC au Canada. Demandez au Centre Bell, demandez à n'importe quel amphithéâtre au pays, et ils "tueraient" pour ce genre de revenus. On est très contents. Il nous reste quelques billets à vendre, mais on sait que le Centre Bell sera bruyant samedi soir. Notre confiance en Montréal est si élevée qu'on a choisi de revenir en mars.»

Québec, «une ville charmante»

Le Canada est actuellement, selon M. Wright, le deuxième marché en importance pour les arts martiaux mixtes. «En proportion de la population, le Canada est le plus important marché d'arts martiaux mixtes au monde. Et en chiffres absolus, on est deuxièmes, derrière les États-Unis. Mais on sait qu'on ne restera pas à cette position. La population du Brésil s'approche des 200 millions. Et les Brésiliens sont fous d'AMM.»

Tom Wright estime néanmoins que son organisation a une bonne marge de croissance au pays. Il rappelle que ses événements n'ont eu lieu que dans quatre villes canadiennes depuis sa première incursion au pays, à Montréal en avril 2008.

«Il y a beaucoup de marchés au pays qui restent vierges. On est seulement allés à Montréal, Toronto, Vancouver et Calgary. Il reste Halifax, Moncton, Québec, Ottawa, Hamilton, Winnipeg, Regina, Saskatoon, Edmonton, Victoria. Il y a 10 communautés remplies de fans du UFC, mais on n'y a jamais organisé d'événement.»

Tom Wright s'est d'ailleurs rendu en voyage de reconnaissance à Québec. En novembre 2011, il a assisté au duel entre Lucian Bute et Glen Johnson, afin de constater de visu comment le Colisée se prêtait aux sports de combat.

«Québec est dans notre ligne de mire. C'est une grande ville de sports, c'est un endroit superbe, la ville la plus charmante au pays. Ils soutiennent leurs athlètes, on n'a qu'à penser au Rouge et Or, estime Tom Wright. On planifie d'y construire un nouvel amphithéâtre et, un jour, les Nordiques vont revenir. Québec est sur notre radar, absolument.»

Des rumeurs circulent selon lesquelles l'UFC organise son premier événement dans la capitale nationale dès 2013. Mais Tom Wright n'a rien voulu confirmer. Lorsqu'on lui a demandé s'il avait jamais rencontré le maire de Québec, Régis Labeaume, il s'est contenté de nier, tout en esquissant un large sourire...