C'est un véritable coup d'état et d'éclat qu'a réalisé mardi Therese Johaug en remportant le 10 km style libre des Championnats du monde 2013, promis à sa compatriote Marit Björgen qu'elle continue pourtant à considérer comme «la reine du ski de fond».

Tenante du titre et impressionnante depuis son arrivée en Italie avec deux victoires (sprint, skiathlon), Björgen a été victime d'un mauvais tour de sa partenaire d'entraînement et voisine à Oslo.

Johaug a eu le grand avantage de connaître les temps de passage de Björgen, partie dix dossards avant elle, mais «cela n'explique pas pourquoi elle m'a battue», a convenu Björgen: «Elle était simplement plus forte que moi, elle a fait la différence dans les portions les plus pentues».

C'est peu dire qu'avec son record de titres mondiaux (10) et de victoires en Coupe du monde (58), sans oublier l'absence de la Polonaise Justyna Kowalczyk, forfait en vue du 30 km classique de samedi, Björgen, 32 ans, avait les faveurs des observateurs.

Mais Johaug, médaillée d'argent derrière «Gull-Marit» (Marit en or, son surnom en Norvège) en skiathlon, a cru en elle dès son réveil: «Marit est la reine du ski de fond, mais je rêvais de ce titre et quand je me suis levée ce matin j'ai senti en moi que j'étais bien, très bien même», a souligné la Norvégienne de 24 ans.

Cela s'est rapidement vu sur les pistes de Lago di Tesero où à la mi-course, elle comptait quatre secondes d'avance sur son ainée, puis 10 secondes sur la ligne d'arrivée.

Johaug et Björgen, qui a empoché sa 17e médaille dans un Championnat du monde, feront équipe dans un relais qui s'annonce redoutable jeudi, mais plus que la Suède, décevante à l'image de Charlotte Kalla (7e), la Russie pourrait les contrarier.

Yulia Tchekaleva a arraché la médaille de bronze, offrant à l'équipe féminine russe sa première médaille dans un Mondial depuis 2009.