Le Canada défendra son titre mondial au relais sprint dimanche à Val di Fiemme. Reste à savoir qui portera les couleurs unifoliées.

Ce qui relevait de l'évidence, il n'y a pas si longtemps, ne l'est plus. Alex Harvey et Devon Kershaw, qui ont décroché ce premier titre masculin pour le Canada à Oslo en 2011, n'ont pas une place assurée.

Alors que Kershaw, numéro deux mondial l'an dernier, connaît un hiver de petite misère, Len Valjas est venu brouiller les cartes. Finaliste à Davos samedi, le grand Torontois de 6' 6, entraîné par Louis Bouchard, a monté cinq fois sur le podium en Coupe du monde, dont deux fois sur des épreuves de distance.

«Personne n'a une place garantie», a affirmé Harvey, qui détient peut-être les clés de l'énigme.

Le fondeur de Saint-Ferréol-les-Neiges jongle en effet avec l'idée de ne pas disputer le skiathlon de 30 km (15 classique " 15 libre) de samedi après-midi, pourtant son épreuve favorite.

Comme les qualifications du sprint par équipe auront lieu dès 10 h le dimanche matin, Harvey n'aurait que 16 heures pour récupérer d'un violent effort d'une heure et demie, un exercice virtuellement impossible.

Harvey doit donc jauger si ses chances de monter sur le podium sont meilleures au 30 km ou au relais sprint. À première vue, il penche pour la deuxième option... s'il est sélectionné, bien sûr.

Son entraîneur entend plaider autrement et encourager son poulain à tenter sa chance sur la plus longue distance. «Je sais où il en est et je considère qu'il a autant de chances dans le 30 km», a calculé Louis Bouchard.

Le comportement des trois fondeurs lors du sprint individuel style libre de jeudi, première épreuve des Mondiaux, aura une importance capitale sur la suite des choses.