La première journée du SprintQuébec a été un formidable succès, même si les skieurs canadiens n'ont pas obtenu les résultats espérés par la foule imposante. Des milliers de spectateurs s'étaient en effet rendus devant le parlement pour assister au sprint par équipe et ils n'ont certainement pas été déçus par le spectacle.

«C'est au-delà de nos attentes, a convenu le président d'honneur de l'événement, Pierre Harvey. La piste est en excellente condition, le public est vraiment nombreux et on a eu droit à de très belles courses. Que demander de plus?»

Harvey, qui assure l'analyse des courses à la télévision, n'était même pas déçu de la mésaventure survenue à son fils Alex dans la finale. «Il n'y avait rien à faire, a-t-il noté, réaliste. Alex suivait le Suédois Joensson, l'un des meilleurs au monde, qui était le favori avec son coéquipier Peterson. Il était donc très bien placé pour aborder la fin de la course, mais a été victime de la malchance.»

Première compétition de type urbain organisée en Amérique du Nord, le SprintQuébec fait l'objet d'une attention toute particulière de la part des dirigeants de la FIS, mais aussi des médias internationaux. Un nombre limité de sprints est inscrit au calendrier de la Coupe du monde chaque année et plusieurs villes sont sur les rangs. Québec aimerait avoir son tour régulièrement et jusqu'ici, l'équipe de Gestev, organisatrice de l'événement, passe l'examen haut la main.

Des moyens imposants ont été mobilisés pour acheminer des tonnes de neige devant l'Assemblée nationale et aménager un circuit de 850 mètres offrant des conditions de course bien supérieures à celles qui attendent généralement les coureurs dans les épreuves urbaines. Gage du sérieux de l'organisation, tout est en place depuis plusieurs jours et, météo aidant, la surface tient le coup.

Largement inspiré du Red Bull Crashed Ice, un événement fort populaire aussi organisé par Gestev dans les rues de la Vieille-Capitale, le SprintQuébec transforme les épreuves de ski de fond en une fête populaire et les athlètes sont les premiers à en bénéficier.

«On n'a pas le droit de se planter», racontait plus tôt cette semaine Alex Harvey, en insistant sur l'importance de l'événement pour le développement au Canada du sport qu'il pratique. De toute évidence, il n'a pas à s'inquiéter.