Le skieur alpin Érik Guay a passé l'été à chercher des réponses à ses maux de dos chroniques qui l'ont embêté tout au long de la dernière saison. Il connaît maintenant la source de cette douleur aiguë et il a amorcé le processus de correction nécessaire.

Mais Guay ne promet pas de résultats immédiats alors qu'est sur le point de s'amorcer la nouvelle saison de Coupe du monde, à Lake Louise, en Alberta.

«Mon dos subit de violents chocs depuis cinq ans maintenant, a-t-il dit lors d'un souper-bénéfice aux profits de Ski Alpin Canada. Je ne vais pas tout régler en deux mois.

«Je ne veux pas faire de promesse de départ fulgurant. De toute façon, Lake Louise n'est peut-être pas l'endroit idéal pour moi pour amorcer la saison. Je commence plutôt tranquillement habituellement.»

Au cours de sa carrière, le skieur de 30 ans de Mont-Tremblant s'est établi comme l'un des meilleurs skieurs du pays. Il a dû faire abstraction d'une douleur effroyable l'hiver dernier pour remporter la descente des Championnats du monde, à Garmisch-Partenkirchen, une victoire survenue après avoir remporté le globe de cristal en super-G la saison précédente.

Quand la dernière saison a pris fin, Guay a pris deux mois de congé pour reposer son dos. Il a pris la décision de quitter Calgary, où se trouve Ski Alpin Canada, et est retourné à Montréal pour travailler avec l'équipe de B2Dix, la même équipe qui a aidé la bosseuse Jennifer Heil à reconstruire sa technique.

Guay souffre d'une hernie discale. Après une série de tests et une analyse de ses mouvements, il a été découvert que le problème vient d'une blessure au genou subie en 2003.

«Juste la compensation constante que j'apportais à un côté raidissait mes hanches, mettant mon bassin hors d'axe, ce qui créait une scoliose.»

Guay a amorcé un programme visant à le faire travailler seulement à l'aide de mouvements «propres». Il a accru sa force et son endurance dorsales, perdant 15 livres au passage.

«Je ne sais pas comment ça va se traduire sur la neige. Je ne sais pas si ça se transformera en manque de vitesse ou en manque de puissance. J'imagine qu'on devra attendre pour voir les résultats.»

Guay a précisé que le processus se poursuivrait au cours de la saison.

«J'ai toujours beaucoup de travail à effectuer. Je ne sais pas si je serai au sommet de forme puisque j'ai raté deux camps de ski cet été. Tout ça fait en sorte que ce sera peut-être une saison de rattrapage. Je n'ai jamais aimé terminer loin derrière.»

À long terme, Guay veut être sur le podium aux Jeux de Sotchi. À Vancouver, il a terminé cinquième du super-G, à trois centièmes d'une médaille. Après Sotchi, il ne sait pas s'il poursuivra sa carrière.

«Nous allons voir comment mon corps réagira. J'aurai alors 32 ans. Je pourrais me rendre aux Jeux de 2018 si mon corps veut me suivre.»

Des considérations familiales feront également partie de l'équation.

«D'être loin de la maison avec une petite fille qui vous aime tant, ce n'est pas facile. Ma femme se trouve à être monoparentale tout l'hiver. Ce sera une décision familiale.»