Erik Guay vient de causer une surprise majeure en ski alpin, remportant le super-G des finales de la Coupe du monde de Garmisch-Partenkirchen et, du coup, soufflant le globe de cristal de la spécialité à l'Autrichien Michael Walchhofer, jeudi matin, en Allemagne.

«Je suis sur une autre planète!» a déclaré Guay, encore sous le choc, quelques minutes après la confirmation de son tout premier titre en carrière.

Le skieur de Mont-Tremblant a dévalé la «Kandahar» en 1:26.36 pour gagner son deuxième super-G en cinq jours après celui remporté à Kvitfjell, en Norvège, dimanche. Il s'agissait aussi d'un troisième podium consécutif puisqu'il a terminé troisième de la descente, mercredi, à Garmisch.

Guay a devancé le Croate Ivica Kostelic par 39 centièmes et le Norvégien Aksel Lund Svindal par 63 centièmes.

Avant ce dernier super-G de la saison, Walchhofer détenait une priorité relativement confortable de 69 points sur Guay. Or, manifestement trop prudent, le vétéran autrichien, avant-dernier coureur à s'élancer, s'est contenté du 15e rang, à 1.52 secondes du Québécois. Il devait finir dans le top 10 pour confirmer sa mainmise sur le globe.

Au classement final, Guay s'impose avec une priorité de 15 points sur Walchhofer. Le Norvégien Aksel Lund Svindal, troisième à Garmisch, pointe au troisième rang.

«Je savais que je devais prendre un maximum de risques si je voulais le titre, a expliqué Guay. Et que Michael devait être un peu plus lent... C'est complètement fou pour moi.»

L'athlète de 28 ans a admis que ce titre effaçait complètement la déception des Jeux olympiques de Vancouver, où il a fini deux fois cinquième, ratant le podium par une infime marge: «Absolument. Gagner un globe est un rêve depuis que je suis petit gars. C'est fou. Il n'y a pas de mots pour décrire ce que je ressens.»

Guay devient le premier Canadien depuis Steve Podborski à gagner le classement général d'une spécialité. En 1982, l'ancien Crazy Canuck avait partagé le globe de la descente avec le Suisse Peter Müller.