Le Québécois Erik Guay a remporté son deuxième podium en l'espace de quatre jours, mercredi, en terminant en troisième place, à égalité, de la dernière descente de la Coupe du monde.

Le skieur de Mont-Tremblant, gagnant de l'épreuve du super-G disputée en Norvège dimanche, a réalisé un chrono d'une minute 58,52 secondes pour partager le bronze avec le Suisse Patrick Kueng, de la Suisse.

«C'est sûr que je voudrais que la saison se poursuive, mais j'ai aussi hâte de revenir au Canada pour voir ma petite fille et ma famille. C'a quand même été une longue saison, a-t-il souligné. J'ai hâte de retourner à la maison, mais je veux garder les sensations que je ressens présentement pour la prochaine saison.»

Le Suisse Carlo Janka a enlevé les honneurs dans un temps de 1:58,45 pour se hisser en tête de la Coupe du monde, avec trois courses à disputer.

Le champion olympique du slalom géant a devancé l'Autrichien Mario Scheiber, privant la jadis redoutable équipe autrichienne d'une victoire en descente cette saison - une première depuis la saison 1991-92.

Le podium de Guay a été le septième des skieurs canadiens cette saison.

Ses solides performances surviennent à la suite de résultats crève-coeur aux Jeux de Vancouver, au cours desquels il a récolté deux cinquièmes positions. Dans l'épreuve du super-G, il a fini à trois centièmes de seconde du médaillé de bronze.

«Ça fait du bien, c'est sûr, mais je ne veux pas les oublier (ses deux cinquièmes places), a-t-il avoué. Ça va beaucoup m'aider à mieux gérer la pression dans des gros événements, comment s'y préparer. Finir à trois centièmes du podium aux Jeux, chez soi, c'est dur pour l'ego!»

Une chose est certaine, c'est qu'il skie présentement «à la limite». Il commet de petites erreurs, ce qui le force à être encore plus agressif.

«Comme mon technicien dit toujours, si tu ne fais pas de faute, c'est parce que tu ne pousses pas assez. Il a vraiment raison.»

Garmisch lui sourit

Guay est à l'aise sur les pentes de Garmisch y ayant récolté trois de ses 12 podiums en carrière, incluant sa première victoire en février 2007, au lendemain d'une troisième place en super-G.

«Je pense que c'est l'atmosphère qui règne ici. Je me sens bien, je me sens à l'aise, j'aime la température. C'est sûr aussi que ma victoire de la fin de semaine dernière m'a aidé.»

Comment explique-t-il que ses bons résultats soient souvent regroupés?

«Quand ça va bien, ça va bien!» a tout simplement répondu celui pour qui les choses ont commencé à débloquer avec son cinquième rang au super-G de Kitzbuhel, en janvier.

Il ne prenait pas les risques qu'il voulait avant Kitzbuhel. À son avis, sa quatrième place au super-G de Lake Louise, en novembre dernier, était un peu un coup de chance.

Compétition relevée

Manuel Osborne-Paradis a aussi participé à la descente des Finales de la Coupe du monde, réservées aux 25 meilleurs de chaque spécialité. Le Britanno-Colombien a fini septième, à 15 centièmes du vainqueur.

Seulement 19 centièmes ont séparé Janka de son compatriote Didier Cuche, huitième mercredi. Cuche a toutefois décroché le Globe de cristal remis au premier au classement de la discipline, terminant devant Janka. Osborne-Paradis et Guay se sont respectivement classés huitième et 10e.

Janka a obtenu 100 points pour son troisième succès de la saison en descente. Il possède maintenant une avance de 54 points aux dépens de l'Autrichien Benjamin Raich pour l'obtention du titre au cumulatif des épreuves. Raich n'a pas pris part à l'épreuve, mais il participera au slalom géant et au slalom.

Jeudi, Osborne-Paradis et Guay prendront part au super-G.