La Fédération internationale de ski (FIS) s'est efforcée vendredi de rassurer les athlètes préoccupés par leur sécurité en course, avant l'ouverture de la Coupe du monde ce week-end à Sölden.

«Nous nous efforçons de garantir la plus grande sécurité possible», a souligné le directeur des courses de la FIS, Günter Hujara, à la suite de critiques de skieurs, suivant une saison 2007-2008 marquée par de graves accidents.

L'Autrichien Hermann Maier, quatre fois vainqueur de la Coupe du monde, a regretté le peu d'avancées depuis l'accident de l'Autrichien Matthias Lanzinger, amputé sous un genou, après une chute à Kvitfjell (Norvège) en mars.

«Comme souvent, il y a eu beaucoup d'agitation mais c'est retombé», a-t-il déclaré récemment.

«La situation ne changerait pas même si l'un d'entre nous devait mourir», a tonné devant des journalistes, le dernier vainqueur de la Coupe du monde, l'Américain Bode Miller.

Ces propos ont été jugés «irresponsables» pour Günter Hujara qui regrette que les athlètes «ne soient pas toujours bien informés» sur les modifications entreprises par la FIS.

«Nous nous sommes concertés avec chaque organisateur de course pour déterminer quels points étaient à améliorer. Certains parcours ont été modifiés à Kitzbühel par exemple», a-t-til avancé.

Le Norvégien Aksel Lund Svindal, qui avait raté la quasi intégralité de la saison dernière en raison d'une chute lors d'une descente d'entraînement à Beaver Creek (Etats-Unis) en novembre 2007, s'est dit confiant sur ce sujet. «Les choses vont dans le bon sens. L'important c'est que l'on apprenne de ce qui s'est passé», a souligné le Norvégien, de retour sur le circuit.

Les Autrichiens ont eux insisté sur la nécessaire présence d'un hélicoptère médicalisé, au coeur de la controverse avec les organisateurs norvégiens dans le cas Lanzinger la saison dernière.

«Nous avons décrit l'équipement de l'hélicoptère dans le cahier des charges», précise M. Hujara.

Les organisateurs autrichiens de Sölden ont souligné qu'en cas d'accident, le blessé serait évacué en 20 minutes maximum vers un hôpital adéquat en fonction de son traumatisme.

«Ces conditions de sécurité sont en vigueur aussi pour les entraînements quotidiens de nos athlètes», a précisé le président de la fédération autrichienne Peter Schröcksnadel.