Les skieurs canadiens abordent les championnats du monde de ski alpin avec le potentiel de monter sur le podium, mais sans trop d'enthousiasme.

Le coup d'envoi de l'événement sera donné mardi, à Beaver Creek, au Colorado, avec la présentation du super-G dames.

L'Ontarienne Larisa Yurkiw espère capitaliser sur son premier podium en carrière sur le circuit de la Coupe du monde cette saison.

L'ancien champion du monde de descente Erik Guay et le médaillé de bronze olympique du super-G Jan Hudec ne seront pas de la compétition en raison de problèmes au genou.

Manuel Osborne-Paradis a gagné une médaille d'argent en lever de rideau de la Coupe du monde cette saison, mais celui qui complète aux côtés de Guay et Hudec le «big three» canadien a connu un mois de janvier difficile.

Il n'a pas disputé une course depuis une chute survenue le 18 janvier à Wengen, en Suisse. Osborne-Paradis est de nouveau sorti de piste quelques jours plus tard lors d'un entraînement à Kitzbühel et il a déclaré forfait pour la course.

Le vétéran Britanno-Colombien de 30 ans a subi de graves contusions sur son côté droit. Osborne-Paradis se prépare à compétitionner malgré la douleur à moins qu'elle ne disparaisse avant le super-G de mercredi et la descente de samedi.

La spécialiste du slalom Marie-Michèle Gagnon, de Lac-Etchemin, continue de flirter avec le podium, mais elle n'est pas parvenue à monter sur une des marches cette saison.

Le circuit de la Coupe du monde donne une indication de la constance sur toute une saison. Les championnats du monde, présentés tous les deux ans, constituent un examen d'un jour semblable aux Jeux olympiques d'hiver.

«La compétitivité est aussi relevée que les Jeux olympiques pour nous, a commenté Yurkiw. C'est juste que les Jeux olympiques monopolisent toute l'attention.»

Les championnats du monde sont rarement présentés à l'extérieur de l'Europe. La dernière présence des meilleurs skieurs au monde en Amérique du Nord remonte à 1999 à Vail.

Cette proximité de l'événement pourrait profiter à l'équipe canadienne, composée de 14 membres.

L'équipe masculine canadienne connaît bien la piste Birds of Prey à Beaver Creek. C'est une étape régulière de la Coupe du monde depuis 1999. Osborne-Paradis ne l'apprécie guère.

«Avec une piste qui ne convient déjà pas à mes qualités de skieur, ça va être difficile d'aborder cette course avec l'objectif de bien faire, a-t-il confié. C'est très raide et je préfère les pistes moyennes.»

La nouvelle piste Raptor pour les dames a accueilli une épreuve test de la Coupe du monde en 2013 lorsque Yurkiw a terminé 15e du super-G. Elle disputera la descente, vendredi.

«C'est définitivement une piste ardue, a-t-elle indiqué. C'est à vous faire dresser les cheveux sur la tête.»

Les skieurs canadiens ont remporté les titres successifs en descente en 2009 (John Kucera) et 2011 (Guay). Kucera a depuis pris sa retraite.

Guay n'a toujours pas effectué son retour à la compétition après des opérations au genou pendant l'été. Le résident de Mont-Tremblant, âgé de 33 ans, a repoussé son retour après les championnats du monde.

Hudec, un médaillé d'argent en descente en 2007, a subi une intervention chirurgicale au genou le mois dernier.

Les dernières médailles remportées par des skieuses canadiennes aux mondiaux sont celles de Mélanie Turgeon (l'or en descente) et d'Allison Forsyth (bronze en slalom géant) en 2003.

Gagnon est une candidate au podium au slalom la semaine prochaine si elle parvient à réaliser deux manches rapides au lieu d'une seule. Elle est également à surveiller au combiné, lundi, une épreuve qui comprend un slalom et une descente. Gagnon est devenue la première Canadienne à remporter un combiné de la Coupe du monde en 2013.

Les championnats du monde se terminent le 15 février.