C’est la fête de Connor McDavid. L’actuel joueur le plus dominant de la planète célèbre ses 27 ans, ce samedi. Joyeux anniversaire, Connor, donc.

Pour l’occasion, le capitaine des Oilers d’Edmonton a dit souhaiter que son équipe remporte un 10e match de suite, ce qui établirait ainsi un surprenant record pour une organisation qui a pourtant dicté sa loi dans les années 80.

Il s’est aussi dit heureux d’avoir la chance de jouer dans « l’un de [ses] amphithéâtres favoris ». « C’est toujours amusant, ici. Les partisans sont tellement impliqués dans le match. J’adore ça », a-t-il lancé, samedi matin, après l’entraînement de son club.

Tant mieux pour lui s’il aime autant le Centre Bell. Car c’est loin d’être dans l’ancien Centre Molson que McDavid connaît ses meilleurs moments.

Dans toute la LNH, Montréal est la ville où le numéro 97 est le moins prolifique depuis le début de sa carrière. Il y récolte « à peine » 0,75 point par match (9 en 12). Seul Tampa (4 points en 6 visites) lui est plus hostile.

C’est évidemment loin d’un désastre. Mais pour un joueur qui, depuis qu’il a été repêché, carbure au rythme d’un point et demi par match, ce n’est pas banal.

McDavid s’éclate bien davantage à Seattle (12 points en 5 matchs), Columbus (16 en 7), à Pittsburgh (13 en 6) ou à Winnipeg (33 en 16).

Par ailleurs, ce n’est pas comme si les Oilers, sur le plan collectif, peinaient particulièrement au Centre Bell. En témoigne leur fiche avantageuse de 7-3-2 au cours des 12 matchs de leur superstar à Montréal.

« Je pense que certaines équipes pratiquent des styles de jeu différents » auquel il est plus difficile de s’ajuster, a suggéré l’attaquant Zach Hyman. D’un autre côté, le Tricolore a complètement changé depuis ses débuts et ceux de McDavid dans la LNH, en 2015.

PHOTO GARY A. VASQUEZ, ARCHIVES USA TODAY SPORTS VIA REUTERS CON

Zach Hyman

« Quand j’ai affronté [le CH] avec les Maple Leafs de Toronto, en séries éliminatoires, en 2021, c’était une équipe défensive avec de gros défenseurs comme Shea Weber, Ben Chiarot, Jeff Petry et Joel Edmundson. Maintenant, sous Martin St-Louis, le jeu est plus ouvert. C’est difficile de cerner un seul élément. On verra ce soir. »

L’entraîneur-chef Kris Knoblauch, lui, s’est demandé si des facteurs externes comme un calendrier difficile ou de longs voyages ne pourraient pas justifier que certains joueurs produisent différemment dans certains endroits précis. Par exemple, les équipes de la division Pacifique, lorsqu’elles passent par la métropole, arrivent souvent de Toronto ou Ottawa, ou encore elles s’y rendent tout de suite après.

C’est en effet lorsqu’il dispute des matchs sur les patinoires de la division Atlantique que McDavid est le moins productif, encore que ce soit dans cette division qu’évoluent les Sénateurs d’Ottawa, qui sont au nombre de ses victimes préférées. Dire que tout ce temps, on se demandait qui donc aimait jouer à Kanata. On a trouvé.

Ses succès, on l’a dit, sont autrement moindres de l’autre côté de la rivière des Outaouais. Il a été blanchi à ses deux derniers passages au Centre Bell, et quatre fois au cours de ses six derniers. Dans cette dernière séquence, il a présenté un différentiel de -9.

« Il n’y a rien de spécial dans l’air, je ne sais pas ce que c’est ! », a assuré le principal concerné, en souriant, lorsqu’il interrogé sur ses difficultés sur cette patinoire.

« J’espère que ça va changer ce soir », a-t-il conclu.

Ça lui ferait un beau cadeau de fête, en tout cas.

L’équipe de l’heure

L’entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis, avait fait remarquer en matinée que les Oilers forment l’une des équipes les plus « hot » du moment dans la LNH.

C’est peu dire. Après un début de saison catastrophique, ils ont remporté 17 de leurs 20 plus récents matchs, y compris leurs neuf derniers. Dans le même intervalle, le gardien Stuart Skinner est passé de l’un des pires gardiens du circuit à l’un des meilleurs.

Aussi bien dire que ça ne s’annonce pas une partie de plaisir pour le Tricolore, qui vogue sur une vilaine séquence de deux victoires en huit matchs, et qui a particulièrement souffert, plus tôt cette semaine, contre les Flyers de Philadelphie et les Sharks de San Jose.

Qu’à cela ne tienne, l’entraîneur-chef des visiteurs, Kris Knoblauch, a appelé ses hommes à la prudence. Pas plus tard que mardi dernier, ils ont eu toutes les misères du monde à battre les Blackhawks de Chicago, un club misérable qui, en plus, est miné par les blessures. Le CH « est une équipe jeune, qui peut changer de soir en soir », a rappelé le pilote des huiliers.

« On va affronter une équipe affamée et passionnée. Si on n’est pas préparés, on va se brûler », a-t-il prévenu.

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