La LNH et l’Association des joueurs de la LNH ont lancé un nouveau comité d’inclusion visant à diversifier le hockey et à rendre le sport plus accueillant pour tous.

Le comité, dévoilé mardi, est composé d’actuels et d’anciens joueurs masculins et féminins ainsi que des représentants des minorités et de la communauté LGBTQ+.

La Coalition des joueurs de la LNH pour l’inclusion (NHL Player Inclusion Coalition) est la dernière étape d’un processus entamé à l’été 2020, lorsque le meurtre de George Floyd par la police américaine a mené à un examen mondial des questions de race et de racisme.

Elle fait également suite aux incidents survenus à travers la LNH lors des soirées de la Fierté, alors que quelques joueurs ont refusé de porter les chandails aux couleurs de l’arc-en-ciel lors des échauffements. La ligue a décidé de retirer le port des chandails thématiques lors de la prochaine saison.

La coalition de 20 membres est présidée par les anciens joueurs de la LNH P. K. Subban et Anson Carter, deux Afro-Américains, et elle comprend l’ancienne joueuse vedette américaine maintenant retraitée Meghan Duggan, qui est ouvertement lesbienne.

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P. K. Subban

Duggan, qui agit maintenant à titre de directrice du développement des joueurs pour les Devils du New Jersey, veut être à l’avant-garde pour aider un sport qui a traditionnellement été lent à réagir aux changements sociaux au sein de la société.

« L’ignorance n’est plus une excuse, a soutenu Duggan. Nous avons tellement de ressources à portée de main pour comprendre. L’éducation est là pour que les gens comprennent, pas nécessairement comment se rapporter exactement à quelqu’un d’une communauté marginalisée, mais simplement comment ils peuvent être un allié. »

La coalition commence ses activités avec un budget d’un million US à utiliser pour les contributions aux programmes de base, à l’éducation et à d’autres projets spéciaux. Duggan a qualifié le groupe, qui comprend également les joueuses actuelles Sarah Nurse et Abby Roque, d’être « axé sur l’action » et pas uniquement sur l’organisation des réunions pour se plaindre de ce qui ne va pas avec la diversité et l’inclusion dans le sport.

Cette action signifie non seulement de donner de l’argent aux communautés mal desservies, mais aussi de les rejoindre et de montrer pourquoi le hockey est fait pour celles-ci. C’est une tâche qui pourrait prendre une génération à accomplir, donc les enfants et les familles sont au centre des préoccupations.

« Nous devons en faire un environnement sûr et stimulant pour que les parents comprennent que c’est un endroit sûr où mettre leurs enfants, a indiqué l’ancien joueur Jamal Mayers, qui fait partie du groupe. S’ils ne pensent pas que c’est un endroit sûr et stimulant, ils n’autoriseront certainement pas leur enfant à emprunter cette voie. Il est donc important et il incombe à la ligue en tant que leader du sport de s’assurer qu’elle crée un environnement sûr et stimulant, de sorte que les parents sentent qu’il y a une opportunité. »

Une partie du travail se fait également au niveau professionnel.

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Meghan Duggan

Duggan a déclaré qu’une première étape importante il y a trois ans consistait à éduquer les dirigeants sur la nécessité d’une représentation des minorités et des femmes dans les bureaux. Les réunions depuis lors se sont concentrées sur les incidents raciaux dans les rangs mineurs et les soirées de la Fierté. Plus précisément, Duggan a dit qu’elle et son collègue membre de la coalition Mark Fraser avaient parlé aux joueurs des Maple Leafs de Toronto des problèmes entourant la Fierté.

« Il s’agit vraiment de fournir des ressources aux joueurs pour qu’ils puissent s’engager dans la communauté, s’exprimer et avoir une voix, a noté Duggan. Je suis satisfaite de certains des progrès que nous avons constatés. Je pense que nous savons tous qu’il reste un long chemin à parcourir, mais des mesures sont prises. »