Justin Trudeau affirme que Hockey Canada devra procéder à un examen de conscience sincère, alors que la fédération sportive continue de faire face aux retombées liées à sa gestion d’une agression sexuelle présumée — et à un règlement à l’amiable.

S’adressant aux journalistes en Nouvelle-Écosse, jeudi matin, le premier ministre a ajouté que la fédération sportive nationale « devra en faire beaucoup » pour regagner la confiance des Canadiens.

Hockey Canada est sous le feu des critiques depuis qu’on a appris, en mai, que la fédération avait réglé en douce une poursuite intentée par une femme qui allègue avoir été violée, alors qu’elle était intoxiquée, par huit joueurs non identifiés, dont des membres de l’Équipe nationale junior de 2018, à la suite d’un gala à London, en Ontario, il y a quatre ans.

Aucune des allégations n’a été prouvée devant les tribunaux.

La femme réclamait plus de 3,5 millions en dommages-intérêts à Hockey Canada, à la Ligue canadienne de hockey et aux joueurs, mais les détails du règlement à l’amiable intervenu ne sont pas publics.

On a également appris cette semaine que Hockey Canada maintenait un fonds d’urgence, à même les frais d’inscriptions perçus partout au pays, pour les « risques non assurables », comme les cas d’agressions sexuelles. L’organisation a toutefois indiqué mercredi par communiqué que ce fonds ne servira plus à régler à l’amiable les cas d’agressions sexuelles.

M. Trudeau estime qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Mais il croit aussi que Hockey Canada « devra en faire beaucoup plus avant que des parents canadiens comme moi ne commencent à leur faire confiance ».